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Grande Mosquée de Paris : vers un retour à la gestion marocaine ?

Grande Mosquée de Paris : vers un retour à la gestion marocaine ?

La Grande Mosquée de Paris est au cœur d’une polémique majeure, mettant en lumière ses origines marocaines et interrogeant la légitimité de sa gestion actuelle par l’Algérie. Cette controverse est ravivée par les récentes déclarations et actions de Chems-Eddine Hafiz, recteur de l’établissement, dont les liens avec le régime algérien suscitent des critiques croissantes.

Depuis le début de l’année, Chems-Eddine Hafiz s’est retrouvé au centre de l’attention médiatique française, notamment dans le contexte de l’affaire des influenceurs algériens menaçant la France d’actes de terrorisme. Au lieu de jouer un rôle apaisant et de condamner ces menaces, le recteur a choisi de dénoncer l’islamophobie supposée de l’extrême droite française et de cibler des personnalités telles que le lanceur d’alerte Chawki Benzehra et Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie. Cette prise de position a été perçue comme une tentative de défendre le régime algérien, éclipsant son rôle religieux.

Ces actions ont soulevé des interrogations sur son impartialité et son alignement avec les intérêts d’Alger. Le contraste entre son silence face à l’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal et ses critiques véhémentes à l’égard de la justice française lors de l’affaire Nahel a renforcé l’image d’un "agent d’influence" du régime algérien.

Cette controverse a relancé le débat sur l’avenir de la gestion de la Grande Mosquée de Paris. Dans un article, Le Point questionnait : « Que faire de la Grande Mosquée de Paris, annexe du régime algérien ? ». Bien que la presse n’ait pas apporté de réponse, une suggestion marquante a émergé le 19 janvier à travers un tweet de Damien Rieu, militant du parti Reconquête. Celui-ci proposait de confier la gestion de la mosquée au Maroc, soulignant les liens historiques et culturels de l’édifice avec le Royaume.

En effet, la Grande Mosquée de Paris a été largement financée et construite par le Maroc en hommage aux soldats marocains tombés pour la France durant la Première Guerre mondiale. Cependant, elle a été progressivement spoliée par l’Algérie au fil des décennies. Damien Rieu, dans son tweet, met en avant la réputation du Maroc pour promouvoir un islam modéré et ouvert, en opposition à la politisation de la religion par le régime algérien.

Ce débat illustre également la confiance croissante de la France envers le Maroc, y compris dans les cercles de la droite dite "extrême". Le Royaume est perçu comme un partenaire fiable pour préserver les valeurs de tolérance et de vivre-ensemble, tout en évitant l’instrumentalisation religieuse à des fins politiques, un reproche largement adressé à Alger.

Alors que les critiques à l’encontre de la gestion algérienne de la Grande Mosquée de Paris se multiplient, la proposition de restituer sa gestion au Maroc gagne en légitimité. Elle pourrait marquer un tournant dans l’histoire de cet édifice emblématique, symbole de la communauté musulmane en France.

Le 21/01/2025

Rédaction de lanouvelletribune

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