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Le Barrage de Chancy-Pougny : Un Siècle d'Ingéniosité et de Collaboration Franco-Suisse

Le Barrage de Chancy-Pougny : Un Siècle d'Ingéniosité et de Collaboration Franco-Suisse

Il y a cent ans, en 1924, le premier barrage sur le Rhône, le barrage de Chancy-Pougny, était érigé à la frontière entre la France et la Suisse. Cette centrale hydroélectrique pionnière célèbre cette année son centenaire et continue d'alimenter le canton de Genève en électricité, représentant 9% de sa production énergétique.

Un Symbole de Coopération Transfrontalière

Construit après la Première Guerre mondiale, le barrage de Chancy-Pougny est un jalon dans les relations transfrontalières entre la France et la Suisse. Aujourd'hui encore, sa gestion est partagée par les deux pays. La Société des Forces Motrices de Chancy-Pougny (SFMCP), qui exploite le barrage, est détenue majoritairement par les Services Industriels de Genève (SIG) à hauteur de 73%, et par la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) à 27%.

Une Évolution Énergétique

Lors de sa construction, les investisseurs français étaient majoritaires et l'électricité produite alimentait principalement les usines métallurgiques du Creusot en Saône-et-Loire. Dans les années 1950, le groupe Schneider, ayant moins besoin d'électricité, céda progressivement une partie de la production au canton de Genève. Aujourd'hui, le barrage fournit 9% de l'électricité consommée dans cette région.

Une Turbine Centenaire en Fonction

À l'origine, le barrage de Chancy-Pougny était équipé de cinq turbines. Bien que la plupart aient été remplacées au fil des années, une turbine centenaire fonctionne encore. Jérôme Barras, directeur de la SFMCP, estime qu'elle a tourné environ 500 000 heures. "Les ingénieurs de l'époque étaient au moins aussi bons que ceux d'aujourd'hui. Ils n'avaient pas les mêmes capacités de calcul et de simulation, pourtant ils ont construit quelque chose de robuste et ingénieux qui dure toujours 100 ans après," souligne-t-il.

Un Héritage Durable

Même si les nouvelles turbines installées sont plus performantes et automatisées, Jérôme Barras admet qu'elles ne dureront probablement pas aussi longtemps que celles d'origine. Ce centenaire témoigne de l'ingéniosité et de la robustesse des ingénieurs de l'époque, confirmant que leurs réalisations demeurent remarquables un siècle plus tard.

Le 13/06/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

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