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Syndicats : tensions sur le projet de loi 97-15 sur le droit de grève

Syndicats : tensions sur le projet de loi 97-15 sur le droit de grève

Les syndicats marocains se mobilisent pour protester contre le projet de loi organique n°97-15 sur le droit de grève. Alors que le texte, déjà adopté à la Chambre des Représentants, sera débattu le 16 janvier à la Chambre des Conseillers, les centrales syndicales dénoncent des dispositions qu'elles jugent restrictives et appellent à des amendements de fond via un dialogue social constructif.

Une marche pour la classe laborieuse

L’Union Marocaine du Travail (UMT), la Confédération Démocratique du Travail (CDT), et d’autres syndicats tels que l’Organisation Démocratique du Travail (ODT) et l’Union Nationale du Travail au Maroc (UNTM) ont annoncé une marche de protestation à Rabat, intitulée « Front de soutien à la classe laborieuse », prévue pour le 19 janvier. Ces syndicats réclament une consultation approfondie avec le gouvernement afin d’intégrer leurs propositions dans le processus législatif en cours.

Des revendications claires et persistantes

Les syndicats demandent notamment :

  • Une distinction précise entre grève et sit-in.
  • La reconnaissance légale des sit-ins et la suppression des sanctions pénales lors de piquets de grève.
  • La révision de l’article 288 du Code pénal, qui punit les grèves impactant le libre exercice du travail.

Abdellatif Moustakim, président du groupe UGTM à la Chambre des Conseillers, a souligné : « Bien que le projet de loi actuel ait supprimé certaines sanctions, des dispositions pénales comme celles prévues par l'article 288 subsistent. Nous espérons des avancées grâce au débat parlementaire. »

Le gouvernement reste ouvert au dialogue

Le ministre de l’Emploi, Younes Sekkouri, a affirmé que le texte reste amendable et a exprimé son engagement en faveur d’un dialogue social actif pour garantir un équilibre entre la liberté de grève et le droit au travail.

Vers une ratification de la Convention n°87 de l’OIT ?

Les syndicats plaident également pour que le Maroc ratifie la Convention n°87 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT). Cette convention garantit la liberté syndicale et protège l’exercice du droit de grève sans restriction excessives, favorisant un cadre social plus juste et équitable.

Un débat décisif pour l’avenir du droit de grève

Le projet de loi 97-15, attendu depuis des années, représente une étape majeure dans l’encadrement du droit de grève. Cependant, les syndicats insistent sur la nécessité d’un dialogue constructif pour répondre aux attentes des travailleurs, tout en alignant le cadre légal avec les normes internationales.

Le 16/01/2025

Rédaction de lanouvelletribune

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