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Casablanca : le PJD accuse Akhannouch de conflit d’intérêts sur une station

Casablanca : le PJD accuse Akhannouch de conflit d’intérêts sur une station

Le Parti justice et développement (PJD) a demandé, ce jeudi 19 décembre, la démission du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, l’accusant de "conflit d’intérêts" après que l’une de ses sociétés a été impliquée dans la réalisation de la station de dessalement d’eau de mer de Casablanca. Lors d’un débat au Parlement, Aziz Akhannouch s’est défendu face à ces accusations.

Lancé le 17 novembre 2024, l’appel d’offres pour ce projet stratégique a été attribué à un consortium regroupant Afriquia Gaz, Acciona, et Green of Africa. Ce projet, piloté par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), vise à concevoir, financer, construire et exploiter la station sur une période de 30 ans, incluant trois années de construction et 27 ans d’exploitation.

Lors d’une conférence de presse, Abdelilah Benkirane, Driss Yazami et Abdellah Bouanou, dirigeants du PJD, ont vivement critiqué ce qu’ils perçoivent comme un conflit d’intérêts. Selon eux, Aziz Akhannouch, en tant que président d’une des entreprises adjudicataires, est également à la tête de la commission nationale des investissements, ce qui soulève, à leurs yeux, des préoccupations sur l’équité du processus d’attribution. Ils ont également évoqué les régulations en vigueur visant à prévenir de tels conflits, notamment les dispositions du cahier des charges de la commission technique des investissements.

Un autre point soulevé par le PJD concerne une prétendue "aide étatique de 30 %", que ce projet aurait reçue. Toutefois, le Chef du gouvernement a affirmé devant le Parlement que la station de dessalement n’a bénéficié d’aucune aide financière publique. Aziz Akhannouch a souligné que la sélection du consortium s’est faite sur la base de la "meilleure offre" technique et financière.

Driss Yazami, intervenant au nom du PJD, a déclaré : "Nous ne sommes pas contre les hommes d’affaires, mais nous exigeons un climat d’affaires transparent." Il a ajouté que le PJD réclame la démission du Chef du gouvernement et la publication officielle d’un communiqué confirmant que le projet n’a reçu et ne recevra aucun soutien financier de l’État. Abdelilah Benkirane a également martelé que son parti "ne restera jamais silencieux face à ces comportements".

Pour rappel, la station de dessalement de Casablanca, une infrastructure clé pour répondre aux besoins en eau de la région, aura une capacité initiale de 548.000 m³ par jour (soit 200 millions de m³ par an), extensible à 822.000 m³ par jour (300 millions de m³ par an). Ce projet est considéré comme l’une des initiatives les plus ambitieuses dans le domaine de la gestion durable des ressources hydriques au Maroc.

Le 20/12/2024

Rédaction de lanouvelletribune

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