Dessalement de l'eau au Maroc : L'ONEE et les États-Unis renforcent leur partenariat pour un avenir durable
L'ONEE mise sur l'innovation et le partenariat international pour répondre aux défis de l'eau et de l'énergie
Lors d’un atelier technique organisé du 2 au 6 décembre à Rabat en collaboration avec l’ambassade des États-Unis, Tarik Hamane, directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), a souligné la nécessité de renforcer l’innovation pour faire face aux défis croissants liés à l’eau et à l’énergie. Il a également insisté sur l’importance des partenariats stratégiques internationaux pour accélérer la transition vers des solutions durables et résilientes.
Une stratégie nationale tournée vers les ressources non conventionnelles
Dans le cadre des Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l’ONEE joue un rôle crucial dans la gestion des ressources en eau et en énergie. Le Maroc adopte des solutions innovantes, telles que le dessalement de l’eau de mer, pour répondre à la demande croissante et compenser la raréfaction des ressources naturelles exacerbée par le changement climatique.
Le programme marocain de dessalement prévoit d'augmenter la capacité de dessalement de 270 millions de m³ par an actuellement (produits par 16 stations) à 2,1 milliards de m³ par an d'ici 2030. Cette expansion permettra de répondre à 55 % des besoins en eau potable grâce au dessalement, contre seulement 10 % actuellement.
Un partenariat maroco-américain pour un avenir durable
Puneet Talwar, ambassadeur des États-Unis au Maroc, a salué ce partenariat comme un engagement commun en faveur du développement durable et de la lutte contre les effets du changement climatique. Selon lui, cet atelier est une opportunité de partager des technologies de pointe et d’améliorer la résilience face au stress hydrique.
Les experts américains Rick Warner et Val Frenkel ont présenté des avancées majeures dans la gestion des ressources en eau en situation de pénurie, en mettant l’accent sur les défis mondiaux du dessalement : déficit d’investissements, maintenance coûteuse et délais de mise en œuvre. Ils ont également souligné le rôle des infrastructures innovantes et des partenariats public-privé pour optimiser les performances et réduire les coûts de production.
Le Maroc, un modèle rare en matière de gestion de l'eau
Les experts ont qualifié le Plan marocain de l’eau de modèle exemplaire à l’échelle mondiale, grâce à sa vision stratégique et sa capacité à répondre aux enjeux du stress hydrique. Ils ont encouragé le Maroc à poursuivre son approche proactive, en intégrant davantage les énergies renouvelables au processus de dessalement, notamment pour réduire les coûts et renforcer la durabilité.
Cap sur l’avenir : Des projets ambitieux pour 2030
Avec plus de 47 ans d’expérience dans le dessalement, l’ONEE prévoit d’ajouter 9 nouvelles stations de dessalement, dont deux (Casablanca et Sidi Ifni) sont en cours de réalisation. D’ici 2030, la capacité totale de production atteindra 940 millions de m³ supplémentaires par an, dont 800 millions de m³ dédiés à l’eau potable.
L’atelier, qui a réuni une centaine d’experts marocains et étrangers, a exploré des thèmes clés tels que le couplage du dessalement avec les énergies renouvelables, la reminéralisation de l’eau et les solutions techniques pour optimiser les coûts et la maintenance des infrastructures.
Avec ces initiatives, l’ONEE confirme son rôle de leader mondial dans l’innovation hydrique et réaffirme l’engagement du Maroc en faveur d’un avenir résilient face aux défis du changement climatique.
Le 05/12/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
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jeudi 5 décembre 2024
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