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Ahmed Boukous : Accélérer la promotion de la langue amazighe

Ahmed Boukous : Accélérer la promotion de la langue amazighe

À l’occasion de la célébration du Nouvel An amazigh, mardi 14 janvier 2025, Ahmed Boukous, recteur de l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), a plaidé pour une accélération des efforts du gouvernement en faveur de la promotion de la langue amazighe. Bien qu’il reconnaisse certaines avancées, notamment l’introduction de l’amazigh dans le système judiciaire marocain, il déplore un rythme de mise en œuvre insuffisant.

Un développement insuffisant dans l’enseignement de l’amazigh
Dans un entretien accordé à Le360, Ahmed Boukous a exprimé sa préoccupation concernant le retard accumulé dans l’intégration de l’amazigh dans l’éducation nationale. « Il y a des orientations, une loi et des progrès, mais pas à un rythme soutenu », a-t-il déclaré. Selon lui, seulement 5.000 enseignants sont actuellement dédiés à l’enseignement de l’amazigh, ce qui est largement insuffisant pour répondre aux objectifs fixés.

Le recteur a souligné que l’apprentissage de la langue dans le primaire reste limité, avec un taux ne dépassant pas 15 %. Il a également pointé du doigt un problème de gouvernance, en dénonçant les statistiques contradictoires fournies par le ministère de l’Éducation nationale sur le sujet.

Des avancées dans les tribunaux saluées
Malgré ces retards, Ahmed Boukous a salué les efforts du ministère de la Justice, qui a intégré la langue amazighe dans les tribunaux. Des personnels, dont des adouls, ont été recrutés pour assister les populations rurales et montagnardes, souvent confrontées à l’analphabétisme et ne maîtrisant que l’amazigh.

Un appel pour dynamiser le Fonds de soutien à l’amazigh
Ahmed Boukous a également interpellé l’Exécutif concernant le Fonds de soutien à l’amazigh. Si ce fonds existe en théorie, il peine à être opérationnel dans la pratique, a-t-il regretté. Ce dynamisme est crucial pour renforcer la place de l’amazigh dans la vie publique et accompagner les initiatives en cours.

Des festivités inclusives pour le Nouvel An amazigh 2975
Pour marquer la célébration du Nouvel An amazigh, l’IRCAM a opté pour une approche de proximité. Des activités artistiques et culturelles seront organisées en collaboration avec des acteurs locaux, notamment la Chambre de commerce et d’industrie de Rabat. Ces événements se dérouleront dans des quartiers comme Agdal et Hay Ryad, afin de toucher un public plus large.

Pour rappel, le Nouvel An amazigh est désormais reconnu comme jour férié et chômé au Maroc, une décision annoncée en 2024 sur instructions du roi Mohammed VI. Cette reconnaissance symbolise un pas important vers la valorisation de l’amazigh comme langue officielle aux côtés de l’arabe.

Conclusion
Si des avancées significatives ont été réalisées, Ahmed Boukous insiste sur la nécessité d’une impulsion plus forte pour inscrire l’amazigh au cœur des politiques publiques, en particulier dans les domaines de l’éducation et de la gouvernance. Ces efforts doivent permettre à cette langue millénaire de retrouver pleinement sa place dans la société marocaine.

Le 13/01/2025

Rédaction de lanouvelletribune

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