Crise de l’agriculture marocaine : flambée des prix des viandes rouges et déclin des exportations agricoles
Les filières agricoles marocaines montrent des signes d’essoufflement inquiétants, menaçant la compétitivité du secteur et le pouvoir d’achat des citoyens. Le secteur des viandes rouges est particulièrement touché, avec des prix atteignant des niveaux records. Pour alléger la pression sur les consommateurs, le gouvernement a autorisé temporairement l'importation de viandes rouges réfrigérées ou congelées depuis plusieurs pays, tels que ceux de l’Union européenne, l’Argentine, l’Australie, le Canada ou encore les États-Unis. En parallèle, les viandes bovines pourront également être importées du Brésil, du Paraguay et de l’Ukraine. Les importateurs devront fournir un certificat halal émis par les autorités compétentes des pays d'origine.
Cette décision vise à lutter contre la spéculation et le monopole des importateurs d’animaux vivants, qui, selon des sources du secteur agricole, contrôlent l'offre en limitant les quantités mises sur le marché pour provoquer une hausse des prix. Ces acteurs auraient aussi bénéficié d’exonérations fiscales sans pour autant répercuter ces avantages sur les consommateurs. Face à cette situation, le gouvernement, qui avait jusqu'ici montré une certaine lenteur à réagir, a décidé de prendre des mesures fermes, incluant la subvention des génisses locales et importées, ainsi que le soutien aux aliments composés pour bétail, dans l'espoir de faire baisser les prix dans les boucheries.
Outre la crise des viandes rouges, le secteur oléicole marocain est également en difficulté. Les exportations d’olives de table ont fortement chuté, en partie à cause de la sécheresse et de la concurrence accrue de pays comme l’Égypte. Pour préserver les emplois dans les usines de conserves, le gouvernement a décidé de subventionner à hauteur de 2 DH par kilogramme les olives destinées à la transformation. De plus, des facilités ont été accordées pour l’exportation de sous-produits comme l’huile de grignons d’olive et l’huile d’olive lampante.
La filière des agrumes, autre secteur clé pour les exportations marocaines, souffre également d’une baisse de la production due au stress hydrique, au vieillissement des vergers et au changement climatique. La concurrence de l’Espagne, de la Turquie et de l’Égypte accentue les difficultés du Maroc à maintenir ses parts de marché à l’international. Le gouvernement a donc alloué une subvention de 1 DH par kilogramme pour soutenir ce secteur.
Face à ces multiples crises, Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, a réuni les principaux responsables du secteur agricole le 10 octobre, afin de discuter d'une nouvelle stratégie pour protéger les filières agricoles et garantir la sécurité alimentaire du pays.
Le 18/10/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
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vendredi 18 octobre 2024
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