La Stratégie de Dessalement d'Eau au Maroc pour Faire Face à la Crise Hydrique
La situation hydrique du Maroc devient de plus en plus alarmante, marquée par la sécheresse persistante, le faible taux de remplissage des barrages et la baisse des nappes phréatiques. Face à cette crise, le dessalement de l'eau de mer émerge comme l'une des solutions clés que le Maroc envisage de mettre en œuvre.
À l'heure actuelle, le Maroc compte 12 stations de dessalement, un nombre qui devrait passer à 20 d'ici 2030. L'objectif est de produire 1,3 milliard de mètres cubes d'eau dessalée par an. Pour y parvenir, le Royaume s'est engagé à respecter un délai supplémentaire de six ans. Ces usines de dessalement, réparties le long des zones côtières, joueront un rôle crucial dans la fourniture d'eau potable et dans l'irrigation, avec pour objectif que 50 % de l'eau potable du pays soit produite grâce au dessalement d'ici 2030.
Actuellement, la capacité de dessalement est de 216 millions de mètres cubes par an, loin de l'objectif fixé. Cependant, avec plusieurs usines en construction ou sur le point de l'être, la situation devrait évoluer favorablement. Le gouvernement marocain a également décidé de recourir au dessalement pour l'irrigation, comme en témoigne le projet de dessalement de Chtouka, qui permettra d'irriguer 15 000 hectares de terres agricoles.
Le développement du dessalement de l'eau de mer est également prévu dans d'autres régions du pays. À Casablanca, une usine de dessalement, qui sera la plus grande d'Afrique, est en cours de construction pour répondre aux besoins en eau potable et en irrigation de la région. Des projets similaires sont prévus à Tanger, Nador et Dakhla, avec une attention particulière portée à l'utilisation d'énergies renouvelables pour alimenter ces installations.
Ce développement du dessalement d'eau de mer s'accompagne d'investissements importants. Le Maroc a attribué un marché de 8 milliards de dirhams pour la construction de la future méga-station de dessalement d'eau de mer de Casablanca, qui sera réalisée par un consortium international dirigé par Acciona. Ce projet renforce la présence d'Acciona au Maroc et s'inscrit dans la stratégie globale du pays visant à garantir un approvisionnement en eau durable.
En conclusion, le Maroc s'engage résolument dans le dessalement de l'eau de mer pour faire face à la crise hydrique croissante. Cette stratégie, combinée à des investissements importants et à l'utilisation d'énergies renouvelables, vise à assurer un approvisionnement en eau potable et en irrigation pour les années à venir, garantissant ainsi la sécurité et la durabilité des ressources hydriques du pays.
Le 30/05/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
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jeudi 30 mai 2024
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