Commerce extérieur La facture énergétique explose
À fin avril, les importations des biens et services ont augmenté de 10,1% à 155,12 milliards de DH et les exportations de 3,2% à 114,89 milliards.
La facture énergétique du Maroc s'alourdit. À fin avril, les importations en produits énergétiques ont bondi, en glissement annuel, de 47,8% à plus de 22,65 milliards de DH. Leur part dans le total des importations a gagné 4 points : 15,7% à fin avril 2017 au lieu de 11,7% un an auparavant. À elle seule, la facture énergétique représente 55% du déficit commercial. Ce dernier s’est aggravé de 35,8% pour atteindre 40,22 milliards sur les quatre premiers mois de l’année, selon l’Office des changes.
L'avancée des importations énergétiques est imputable, principalement, aux approvisionnements en gas-oils et fuel-oils qui ont explosé de 67,4% à 11,15 milliards de DH. Cela s’explique davantage par l’effet prix (+51,4% : 4.575DH/tonne contre 3.023 un an auparavant), que par l’effet volume (+10,6% : 2.438 millions de tonnes contre 2.204 mT), souligne l'Office.
Mais bien avant les produits énergétiques, ce sont les biens d’équipement qui tirent les importations. Signe que l’investissement est en marche. En effet, les achats de biens d’équipement enregistrent un accroissement de 10,9% à 40, 37 milliards de DH. Les achats de produits alimentaires affichent, aussi, une hausse relativement importante de 6,3% à 16,8 milliards, au moment où les importations des produits finis de consommation ont pratiquement stagné (+0,6%) à 26,23 milliards.
La facture céréalière, elle, recule de 8,4% à 6.85 milliards, suite à «la régression des importations d’orge» de 964 millions à 217 millions de DH. Les achats de blé restant quasiment stables à 5,33 milliards de DH en raison d'une bonne campagne agricole. Globalement, à fin avril, les importations des biens et services ont progressé de 10,1% à 155,12 milliards de DH et les exportations de 3,2% à 114,89 milliards.
«Pour les exportations, la hausse provient de la progression du commerce de marchandises
(+5 milliards de DH), notamment des ventes de phosphates et dérivés et du secteur de l’agriculture et agroalimentaire. Toutefois, cette progression a été atténuée, en partie, par le recul des recettes de services : -1.4 milliard de DH), est-il indiqué.
En effet, à fin avril 2017, les exportations de phosphates et dérivés atteignent leur plus haut niveau sur les cinq dernières années à 14,18 milliards (+11,5%). La part de ce secteur dans le total des exportations se situe à 17% contre 16,2% à fin avril 2016. Pour ce qui est de l’agriculture et agroalimentaire, les ventes ont gagné 4,6% à 19, 87 milliards de DH. Le secteur automobile, lui, affiche une hausse de 1,6% à 19,80 alors que l’aéronautique se distingue avec une croissance à deux chiffres (10%) à 3,33 milliards. Quant au textile et cuir, il recule légèrement de 0,2% à 12,56 milliards.
Au final, le taux de couverture se situe, ainsi, à 74,1% au lieu de 79% un an auparavant.
Le 05 Juin 2017
SOURCE WEB Par Le Matin
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