Les consulats marocains à New York et Madrid abolissent l'exigence de l'autorisation paternelle pour les passeports des enfants : un tournant majeur pour les droits des femmes au Maroc
Dans une décision historique, les consulats marocains à New York et Madrid ont récemment annoncé la levée de l’exigence d’autorisation paternelle pour l’obtention ou le renouvellement des passeports des enfants, marquant ainsi un tournant majeur pour les droits des femmes au Maroc.
Cette décision révolutionnaire intervient dans un contexte où les Marocains attendent avec impatience la sortie de la nouvelle « Moudawana », le code de la famille, après un large débat national et la création d’une instance chargée de sa réforme, sous hautes directives royales.
Cette mesure, qualifiée de « pas significatif vers la modernisation des services consulaires » par le consulat du Maroc à New York, offre une autonomie inédite aux mères dans ces démarches administratives cruciales. Elle vise à simplifier les procédures administratives, notamment dans le domaine de l’identification et des documents de voyage, offrant ainsi un soulagement pour les familles marocaines résidant à l’étranger.
Cependant, cette avancée est assortie d'une exception : elle ne s'applique pas en cas de jugement contraire. Les consulats ont souligné leur respect absolu des décisions judiciaires.
Cette réforme va bien au-delà d’une simple amélioration des procédures administratives. Elle revêt une importance capitale pour le bien-être des enfants en mettant en avant leur intérêt primordial. La possibilité d’obtenir ou de renouveler un passeport sans l’accord paternel facilite la régularisation de leur situation dans le pays d’accueil, leur permettant ainsi de jouir pleinement de leurs droits légaux et d’accéder à des services essentiels pour leur épanouissement.
Cependant, malgré cette avancée, des directives ambigües subsistent sur le site passeport.ma, ce qui soulève des questions quant à la mise en pratique de cette nouvelle mesure et nécessite éventuellement des clarifications de la part des autorités compétentes.
Ghizlane Mamouni, fondatrice et présidente de l’Association Kif Mama Kif Baba, a commenté cette décision en la qualifiant de « petit pas très timide mais dans le bon sens », soulignant ainsi l'importance de poursuivre les efforts pour des changements plus larges et profonds dans le système juridique et social du Maroc, en particulier en ce qui concerne les droits des femmes et des enfants.
Le 21/03/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
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