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Réforme du Code de la famille au Maroc : Vers une étape cruciale

Réforme du Code de la famille au Maroc : Vers une étape cruciale

Dans quelques semaines, le gouvernement marocain présentera son projet de réforme du Code de la famille, une initiative lancée par le Souverain en septembre dernier. Malgré les avancées de la Moudawana, adoptée en 2004 pour promouvoir une approche genre plus égalitaire, des lacunes persistent dans son application, nécessitant une révision. Toutefois, le processus de réforme est confronté à des enjeux majeurs, notamment les divergences d'opinions au sein de la société.

Le roi Mohammed VI avait élevé la révision de la Moudawana en priorité au début de son règne, marquant un tournant vers une approche plus égalitaire des droits des femmes. La réforme de 2004 avait suscité six années de débats entre traditionalistes et réformateurs, aboutissant à des ajustements significatifs, tels que l'élévation de l'âge légal du mariage des filles à 18 ans et des restrictions à la polygamie.

Cependant, deux décennies après, des dérogations fréquentes et des lacunes subsistent. Le gouvernement actuel, dirigé par Aziz Akhannouch, est confronté à la tâche délicate de rédiger un projet de loi qui concilie le référentiel islamique, les dispositions constitutionnelles, les orientations royales et les convictions de la société.

En septembre dernier, le roi Mohammed VI a fixé un délai de six mois pour cette révision, soulignant la nécessité d'éviter les tiraillements et de créer des consensus. Plus de 130 séances d'auditions ont été menées avec divers acteurs, mais les points de désaccord subsistent sur des questions clés telles que l'âge légal du mariage, l'égalité en matière d'héritage et le placement sous tutelle des enfants.

Un sondage montre que 56,57% des participants ne sont pas favorables à un changement global du Code de la famille, mettant en évidence les limites du consensus. De plus, 78% estiment que toute réforme pour promouvoir l'égalité des sexes devrait être basée sur la loi islamique ou la charia. Les principales préoccupations des Marocains concernent les procédures de divorce, de réconciliation, de pension alimentaire, les relations sexuelles hors mariage et le mariage précoce.

La réforme actuelle soulève des débats entre traditionalistes et progressistes. Le roi Mohammed VI appelle à un équilibre entre les principes islamiques et une interprétation modérée, mais des tensions persistent. Le parti Justice et Développement exprime ses préoccupations, craignant l'importation de modèles étrangers et la dénaturation de la société marocaine.

Une évaluation minutieuse de l'égalité dans le Code de la famille est en cours, mais l'issue de cette réforme cruciale reste incertaine.

Le 26/02/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

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