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Retraites: la Cour des comptes alerte à son tour sur l'urgence de la réforme

Retraites: la Cour des comptes alerte à son tour sur l'urgence de la réforme

Les missions de contrôle réalisées par la Cour des comptes dans ses rapports des années 2019 et 2020 ont ouvertement pointé les limites du système des retraites au Maroc. Une réforme systémique des régimes de retraite a été recommandée. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

La Cour des comptes plaide de nouveau pour une réforme du régime des retraites au Maroc. Dans ses rapports des années 2019 et 2020, qui viennent d’être rendus publics, la Cour des comptes a réalisé des missions de contrôle concernant les régimes de retraites de la Caisse marocaine des retraites (RPC-CMR), du Régime collectif d’allocations de retraite (RCAR) et du régime de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).

Ces missions effectuées sur la période de 2012 à 2020 ont révélé que, malgré la réforme paramétrique de l’année 2016 concernant la CMR, le risque de liquidité pèse sur ce régime à partir de 2023 et toutes les réserves seront épuisées en 2027. Mais les réformes ont permis de prolonger l’horizon de viabilité de ce régime de 2021 à 2027, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du mardi 15 mars. De même, note la Cour des comptes, la réforme permettra «de réduire le déficit cumulé jusqu’à 2065 de près de 57% et de rendre possible un rééquilibre du régime à l’horizon 2078».

Concernant le Régime collectif d’allocations de retraite (RCAR), les rapports de la Cour des comptes ont révélé que ce système ne connaît pas de problèmes de viabilité. L’horizon de viabilité est estimé à 2051. Cependant, le déficit technique de 2004, qui enregistre une moyenne de 2,2 milliards de dirhams entre 2011 et 2020, s’aggravera pour atteindre 53,6 milliards de dirhams sur l’horizon de projection des 60 années à venir.

Dans le même sens, indique la Cour des comptes, le premier déficit de ce système sera enregistré à l’horizon 2028 et les réserves commenceront à baisser pour financer ses prestations. Les réformes opérées en 2021 ont ramené la dette implicite de ce régime de 184 milliards de dirhams en 2019 à 116 milliards de dirhams.

S’agissant du régime de la CNSS, le nombre d’assurés a grimpé de 2,7 millions en 2012 à 3,5 millions en 2019, engendrant un excédent annuel entre les cotisations et les prestations servies. Le rapport a également relevé une augmentation du nombre d’assurés n’ayant pas accompli les 3.240 jours de déclaration pour bénéficier d’une retraite. Seuls 30% des assurés atteignent le plafond des cotisations leur permettant de bénéficier d’une retraite complète à l’âge de 60 ans, note la Cour des comptes.

Cependant, un déficit technique de ce régime (branche long terme) sera enregistré dès 2029 et, en l’absence des ajustements nécessaires, les réserves seront épuisées en 2046, indique la Cour des comptes. Et d’estimer que les engagements non couverts, sur une projection de 60 ans, atteindront près de 364 milliards de dirhams.

Le 14 Mar 2022

Source web par : le360

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