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#CORONA_BATAILLE_DES_VACCINS: Pourquoi une bataille des vaccins s’est engagée entre AstraZeneca et l’UE

#CORONA_BATAILLE_DES_VACCINS: Pourquoi une bataille des vaccins s’est engagée entre AstraZeneca et l’UE

Le laboratoire britannique veut réserver au Royaume-Uni les vaccins anti-Covid produits dans les deux usines se trouvant sur son sol.

Dernier épisode d’une série de tensions entre Bruxelles et AstraZeneca, l’Union européenne a réclamé au laboratoire britannique de lui livré comme convenu les vaccins anti-Covid produits dans ses deux usines britanniques, a fait savoir la commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakides ce mercredi 27 janvier.

Selon une source européenne, le groupe ne prévoit de livrer au 1er trimestre qu’« un quart » des doses initialement promises aux 27 dans un contrat conclu en août et qui porte sur 400 millions de doses. En effet, le laboratoire britannique devait recourir à quatre usines pour assurer sa production : deux dans l’UE dont une Belgique, et deux au Royaume-Uni, selon une responsable européenne. Or, selon le PDG d’AstraZeneca Pascal Soriot, la production des usines au Royaume-Uni doit être réservée aux Britanniques en vertu de l’accord conclu avec Londres, trois mois avant le contrat signé avec l’UE.

Mais Bruxelles conteste ces explications.          

Un calendrier « inacceptable »

« Laissez-moi être claire : il n’y a pas de hiérarchie de ces usines dans le contrat, aucune différenciation entre les sites au Royaume-Uni et dans l’UE », a insisté Stella Kyriakides au cours d’une conférence de presse. « Les usines britanniques font partie du contrat de précommandes et c’est pourquoi elles doivent fournir » les doses qui sont attendues d’elles, a-t-elle martelé.

« Rappelons les choses pour lever tout doute : il n’a jamais été questions que ces deux usines (britanniques) soient au second plan ou en back-up » pour la production de vaccins destinés à l’UE, a confirmé une responsable bruxelloise.

Selon cette source, « il est inacceptable de voir le calendrier de livraisons se réduire à une fraction », à « un quart de ce qui était censé nous être livré » au premier trimestre, alors que l’UE a contribué à « financer le risque manufacturier » pour développer le vaccin et accroître les moyens de production.

La Commission européenne a alloué quelque 336 millions d’euros à AstraZeneca à cette fin, mais qui n’ont pas encore été entièrement versés, a-t-elle indiqué.

Moitié moins de doses pour la France

Alors que l’autorisation de mise sur le marché du vaccin délivré l’Agence européenne du médicament est attendue ce vendredi, AstraZeneca a annoncé la semaine dernière que les livraisons seraient moins importantes que prévu au premier trimestre en raison d’une « baisse de rendement » sur un site de fabrication européen.

Pour la France, se retard se traduira par un approvisionnement réduit de moitié jusqu’au printemps : 4,6 millions de doses seront livrées d’ici fin mars, soit moitié moins qu’attendu, a fait savoir le ministère de la Santé mardi 26 janvier.

Des « problèmes dans les essais cliniques » d’AstraZeneca à l’automne avaient déjà conduit à réviser les prévisions en forte baisse, a rappelé le ministère : au lieu des 17,5 millions de doses de décembre à mars prévues par le contrat initial, Paris n’en attendait plus que 9 millions en février et mars.

« Aucune visibilité »

Le groupe a été convoqué à deux reprises lundi pour s’expliquer devant les Etats membres et la Commission européenne, qui négocie au nom des Vingt-Sept. Mais ses justifications ont été jugées « insatisfaisantes » et une autre rencontre est prévue mercredi soir.

« Nous n’avons pas été informés du véritable problème », et comme les autres usines du groupe, censées pouvoir produire également les doses destinées à l’UE, ne sont pas affectées, « leurs explications manquent de consistance », observe la responsable bruxelloise auprès de l’AFP :

"« Le souci, c’est que nous n’avons aucune visibilité. »"

Selon un porte-parole de la Commission, l’UE appelle également AstraZeneca à donner son autorisation pour rendre public le contrat signé.

Le 27 janvier 2021

Source web Par : nouvelobs

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