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#MAROC_TOURISME_CHINE: Les problematiques du marchè Chinois en question

#MAROC_TOURISME_CHINE: Les problematiques du marchè Chinois en question

Dans le cadre de la dynamique de coopération entre le Maroc et la Chine impulsée par la visite Royale de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en Chine le 12 mai 2016 et la signature du Mémorandum d’Entente en matière de tourisme par les deux pays, un forum virtuel sino-marocain du tourisme a été organisé le Mercredi 02 Décembre 2020 par le Ministère chinois de la Culture et du Tourisme en partenariat avec le Ministère du tourisme, de l’Artisanat, du Transport aérien et de l’Economie Sociale.

Cet évènement a connu la participation de Madame Nadia Fettah Ministre du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport Aérien et de l’Économie Sociale ; Monsieur ZHANG Xu Vice-Ministre de la Culture et du Tourisme de Chine ; Monsieur Abdelilah Afifi Secrétaire Général au Ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports ; Monsieur Mourad El Ayachi représentant l’Ambassade du Maroc en chine ; et Monsieur MAO Jun, chargé d’affaires (a.i.) à l’Ambassade de Chine au Maroc ; ainsi que des acteurs institutionnels et professionnels du secteur du tourisme marocains et chinois.

Ce Forum qui intervient dans un contexte particulier marqué par la très forte baisse d’activité dans toutes les destinations touristiques a été une opportunité d’échanger les expériences et les bonnes pratiques en vue de réussir la relance du secteur touristique. Les deux parties ont aussi convenu de capitaliser sur les acquis réalisés et de poursuivre les efforts pour développer davantage les flux touristiques à venir entre les deux pays.

En marge de ce Forum, des ateliers dédiés au networking et aux pistes de développement du tourisme ont été organisés avec la participation d’opérateurs marocains et chinois. Ces ateliers ont permis d’échanger autour des bonnes pratiques et des expériences réussies tout en présentant les opportunités d’affaires dans le domaine touristique dans les deux pays.

Ce Forum Sino Marocain qui a été organisé en webinair comportait un programme complet ayant duré 2 heures et en traduction simultanée.

Abdellatif Kabbaj, président de la CNT, Hamid Bentahar et d’autres opérateurs DMC et Hôteliers ont présenté le Maroc touristique. Pour sa part, Othman Cherif Alami, président du CRT Casablanca-Settat, a évoqué dans son intervention les multiples facettes du potentiel touristique de Casablanca Settat et l’importance de ce gateway à 80% des arrivées des 142.000 touristes en 2019.

Pour rappel, lors du précédent Forum Sino-marocain tenu en 2018 sous l’ère de l’Ex Ministre du Tourisme M Sajid, ce dernier avait signé une convention commune d’organiser une semaine China au Maroc et vice versa en 2020, mais malheureusement annulée vu la situation de pandémie mondiale.

Le Secrétaire général du Ministère de la Culture, le Dg Onmt avec le Dg de la Smit et autres responsables étaient également invités.

D’importance cruciale et présageant un bel avenir pour le tourisme marocain, ce forum doit inciter davantage les opérateurs publics et privés à appréhender le marché chinois à sa juste valeur et exigences, car nous sommes en face d’une importante niche de clients en forte croissance, avec un potentiel de réaliser de meilleurs taux d’arrivées. Toutefois, avons-nous fait le nécessaire pour contenir le marché chinois comme il le faut ou, du moins, juste-juste ? Pas assez, il faut l’avouer, comme ne cessent de le répéter les professionnels et les voyagistes marocains qui travaillent sur cette catégorie de clientèle.

En premier, l’insuffisance en guides parlant mandarin représente le plus grand manquement dans la stratégie de développement de ce marché, portant certains voyagistes réceptifs structurés à recourir aux services de guides officiels parlant chinois, dépêchés directement de France, pour être au rendez-vous de leur clientèle. Souvent, la facture peut facilement grimper à 2.000,00 DH par jour. Ce qui est énorme additionné aux frais des autres prestataires. Ou encore certains hôtels qui prennent en charge des chinois salariés carrément formés en tourisme et marketing pour accueillir les clients de leur pays, tel le Four Seasons Casablanca, par exemple, qui emploie une jeune chinoise à cette fin.

D’autres, plus espiègles et trop regardants sur les dépenses, font appel tout simplement à ce qu’ils ont sous la main : les ressortissants chinois établis au Maroc, à Derb Omar en particulier, pour le commerce, ce qui comporte un risque plausible sur la qualité de services, en plus de la méconnaissance de ces derniers en histoire, en géographie des destinations et en culture du pays.

Le problème des guides en mandarin est bien là, réel et implacable. Quelle serait l’alternative ? On cherchait bien des solutions mais il s’est avéré que leur mise en application est quelque peu en-deçà des attentes. Depuis le séminaire sur le marché chinois, organisé l’année dernière à Casablanca, les responsables de l’Institut Confucius ont publiquement déclaré leur intention de mettre la main à la pâte pour former, chaque année universitaire, des guides spécialisés en langue chinoise avec une durée de formation comprise entre 6 et 8 mois. Or, plus d’une année après, on nous assure que six ou sept ont été bien formés. Est-ce suffisant ? Non, comparativement aux flux croissants des touristes chinois sur le Maroc. Qui plus est, les fameux instituts ne sont implantés qu’à Casablanca, Tanger et Agadir, alors que Marrakech, considérée capitale touristique de la destination Maroc, n’est pas sur la carte et, peut-être, qu’elle n’est pas près de l’être.

Cette pénurie chronique face à une demande réelle a fait proliférer des groupements chinois, flairant le filon d’or, qui commencent de plus en plus à organiser des voyages et à accompagner leurs clients chinois dans les circuits et visites, emboîtant le pas à leurs collègues d’Espagne, ce qui déroge gravement à la législation en vigueur. Contre toute attente, on laisse pourtant faire malgré les réclamations des voyagistes marocains, sachant que les acteurs du phénomène sont connus (Casablanca-Rabat).

Rappelons-nous que Zouitene, alors qu’il était encore Directeur général de l’ONMT, avait mis sur circuit quelques propositions pour réflexion, en vue de gérer tant mieux que se peut ce marché énorme en tenant compte toutefois de l’existant. En effet, il pensait à des combinaisons de partenariat avec les compagnies fortement présentes en Asie et au Maroc, telles Emirates, Etihad Airways et Qatar Airways. Objectif réalisable dans la perspective que ces compagnies du Moyen-Orient qui affrètent de gros porteurs sur l’Asie peuvent faire le relai vers le Maroc, quitte à mettre sur pied des programmes pouvant intéresser les Chinois. Déjà que, faute de moyens, l’ONMT ne compte jusqu’ici qu’une délégation couvrant ce vaste territoire, bien que, sous le mandat de Adel El Fakir, l’Office ait signé une convention importante avec le plus grand TO chinois et une ligne aérienne RAM reliant Casablanca à Pékin soit opérationnelle.

Le 04/12/2020

Source web Par : premium travel news

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