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L’Info en Face Nezha El Ouafi : «La préservation de l'environnement doit aller de pair avec la croissance économique»



Invitée de l’émission «l’Info en Face», la web TV du groupe «Le Matin», Nezha El Ouafi, secrétaire d’État au Développement durable, soutient que la préservation de l'environnement va de pair avec la croissance économique. Le Maroc a encore cette chance de pouvoir revoir son modèle économique basé sur un nouveau paradigme qui donne la priorité à la question environnementale. La secrétaire d’État a également regretté que les «fake news» aient pris le dessus sur «un débat qui pose les bonnes questions» au sujet de la grippe due au virus H1N1. «Nous sommes un instrument d’aide à la décision», a insisté la responsable gouvernementale.

Croissance économique ou préservation de l’environnement ? Pourquoi pas les deux

Le Choix entre la création de richesses économiques et la protection des ressources naturelles ne devrait pas faire débat, estime la secrétaire d’État au Développement durable. «Contrairement aux pays les plus industrialisés, le Maroc a encore cette chance de pouvoir revoir son modèle économique basé sur un nouveau paradigme en donnant la priorité à la question environnementale. C'est ce qui est en passe de se réaliser grâce à la vision portée par S.M. le Roi».

Mme El Ouafi a illustré cette démarche par l’opérationnalisation, après son adoption, de la Stratégie nationale du développement durable qui est claire et vise à asseoir, d’ici 2030, les fondements d’une économie verte. Cette stratégie ne peut être mise en œuvre sans l’exemplarité de l’État, qui a passé commande de cinq véhicules électriques à zéro émission de CO2 comme première étape.

Actuellement, a poursuivi la responsable gouvernementale, 21 plans d’action de développement durable dans 21 secteurs sont en cours d’exécution. «Le plan national du climat sera incessamment soumis au secrétariat général du gouvernement et nous attendons la publication du décret portant sur la création d’un comité chargé des changements climatiques». À titre d’exemple, Nezha El Ouafi a évoqué le plan national du littoral qui porte sur la préservation, la valorisation et l’évaluation de cet espace, comme c’est le cas pour les autres écosystèmes des oasis ou encore des montagnes. Mais quel est le coût d’une telle démarche ? «Si nous n’agissons pas maintenant, la facture à payer sera encore plus salée», a répondu la secrétaire d’État.

La gestion des déchets ménagers favorise la revalorisation

La transformation des décharges en centres de valorisation des déchets ménagers constitue l’axe principal de l’action du gouvernement, a rappelé l’invitée du groupe «Le Matin». Sur les 25 décharges contrôlées, 17 sont en cours de transformation, alors que 7 ont déjà été mises en exploitation «pour en tirer des richesses économiques et créer des emplois», a-t-elle indiqué. Ces projets touchent l’ensemble du territoire national, comme à Settat, Safi, Khénifra, Marrakech, Tétouan, Fès ou encore Tanger.

Mais on ne peut naturellement pas parler de la gestion des déchets ménagers sans évoquer la décharge de Médiouna qui fait polémique et qui est à l’origine de bien de désagréments pour les habitants de la capitale économique. «Concernant la décharge de Médiouna, j’exige des critères pour ne pas avoir le même problème ailleurs dans d’autres villes. La procédure est en cours et soumet les communes, en charge de la collecte des déchets, à l'obligation de prévoir dans les décharges un centre de valorisation pour le recyclage des déchets. Nous avons également procédé à la modification de la loi 28.00 pour l’introduction de la taxe déchets pour les grands producteurs de déchets». Pour améliorer le taux de recyclage, qui ne dépasse pas actuellement les 7%, 11 filières de récupération et de valorisation ont été mises sur pied, à l'image de celle qui prend en charge les véhicules en fin de vie.

Grippe H1N1 : «Les fake news ont pris le dessus sur le vrai débat»

Invitée de l’émission l’Info en Face, la web TV du groupe «Le Matin», Nezha El Ouafi, secrétaire d’État au Développement durable, a regretté que les fake news aient pris le dessus sur «un débat qui pose les bonnes questions» au sujet de la grippe due au virus H1N1 et qui a fait 11 victimes. La secrétaire d’État a également déploré «le divorce avec la conscience politique exigeante qui a vidé de sa substance le débat et décrédibilisé l’action politique».

Mme El Ouafi a mis l’accent, lors de son intervention, sur la nécessité de revenir sur les déclarations du ministre de la Santé Anas Doukkali tout en rappelant que cette maladie affecte essentiellement les individus en situation de vulnérabilité, les personnes âgées souffrant de maladies chroniques et les enfants. À ce propos, le bureau de l'Organisation mondiale de la santé et le département d’Anas Doukkali ont indiqué hier dans un communiqué commun que jusqu'à présent aucune recrudescence anormale des cas de grippe saisonnière n'a été observée. Le ministère de la Santé rappelle que le traitement de la grippe est un traitement non spécifique et que le médicament antiviral devra être réservé aux cas d’infections aiguës sévères, pris en charge en hospitalisation dans les 48 heures suivant le début des manifestations cliniques.

Le 05 Janvier 2019

Source web Par Le Matin

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