Nécessité de renforcer la législation nationale en matière de protection de l’environnement
L'experte marocaine en environnement, Karima Karroumy, a souligné la nécessité de renforcer et d’actualiser la législation nationale en matière de protection et de préservation de l’environnement.
Pour Mme Karroumy, professeur universitaire à l’Université Chouaïb Doukkali d’El Jadida, il appartient au législateur marocain, aujourd’hui plus que jamais, d’élaborer de nouveaux textes pour régir les secteurs d'activité non encore couverts et développer des produits avec des exigences de recyclage et des matériaux non polluants.
Elle a aussi mis l'accent, dans un entretien à la MAP, sur l’importance d’investir dans des installations de dépollution et de traitement des déchets et des rejets.
En reconnaissant les risques pour l’environnement, posés par une mauvaise gestion des déchets, le Maroc a entrepris une série d'actions afin de réformer le secteur de gestion des déchets, a-t-elle rappelé.
"Cela a été confirmé pendant les discussions sur la Charte nationale pour l’environnement et le développement durable", a poursuivi Mme Karroumy, notant que le législateur a mis en avant dans ladite charte, le principe selon lequel le pollueur avait l’obligation de réparer le dommage causé à l’environnement.
Depuis longtemps, le Maroc a tenu compte dans sa stratégie de développement du concept de développement durable qui favorise l'équilibre entre les dimensions environnementale, économique et sociale, a-t-elle souligné.
Cette stratégie, consistant à repenser la politique de prévention, repose sur le renforcement des cadres juridique et institutionnel dans le but d’assurer le développement durable, a expliqué Mme Karroumy.
Et de rappeler que le Maroc s’est engagé, sous le règne de S.M le Roi Mohammed VI, dans une démarche environnementale volontariste dans tous les secteurs à travers notamment l’adoption d’une approche partenariale associant l'ensemble des acteurs économiques et sociaux.
Un engagement qui a été renforcé par l’adoption de la Charte nationale de l’environnement et du développement durable, a-t-elle dit.
Afin de répondre à la problématique de la protection de l’environnement, les instances internationales ne cessent, certes, de déployer des efforts, toutefois, une telle démarche "demeure infructueuse sans l’engagement résolu des Etats, avec toutes leurs composantes, à protéger l’environnement et à participer à la réalisation du développement durable", a-t-elle indiqué. Ce constat "nous invite à mesurer le degré d’adaptation de la législation marocaine en matière de protection de l’environnement et de développement durable avec les standards internationaux", a relevé Mme Karroumy, ajoutant que cette action permettra de mettre la lumière sur les législations en matière de protection de l’environnement.
L’experte a aussi noté que face à une conscience accrue de la question de la protection de l’environnement, celle-ci gagne de plus en plus de place dans les préoccupations des différents acteurs économiques, y compris les entreprises qui se trouvent devant de nouvelles obligations imposées par le droit de l’environnement, qui a commencé à se dessiner à travers la promulgation d’une série de lois environnementales.
Ces lois régissent plusieurs domaines (eau, air, sol, déchets, énergie…) et couvrent quatre grandes catégories de mesures juridiques de protection de l’environnement, à savoir la protection, le contrôle, la surveillance ou la préservation et la restauration, a expliqué Mme Karroumy.
Le 10 Mai 2016
SOURCE WEB Par Libération
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