TSGJB BANNER

Tourisme durable …quelles potentielles pour la région Drâa-Tafilelt ?

Tourisme durable …quelles potentielles pour la région Drâa-Tafilelt ?

Parlant du Sud-est marocain, c’est parlant des oasis, des dunes, d’une population accueillante et solidaire, de l’histoire honorable d’un peuple courageux, éléments qui nous donnent envie de rendre visite à ces endroits pour découvrir le charme de la nature dans ces régions.

Nous savons tous que la société oasienne est une société agricole, mais avec les transformations socio-économiques qu’a connue la région Drâa-Tafilalt d’autres activités ont fait leurs apparitions, aujourd’hui le secteur tertiaire contribue à 61 % de la richesse de la région, tandis que les secteurs primaires et secondaires contribuent respectivement à 20 % et 19 %.(source ministère de l’Intérieur, la direction des collectivités territoriales 2015).

Parmi ces activités qui viennent de faire partie du tissu économique de la région, le tourisme s’avère l’une des activités qui ont connu une émergence remarquable ces dernières années.

Le tourisme dans la région Draâ-Tafilelt, États des lieux

La région Drâa-Tafilalt dispose de plusieurs atouts qui pourraient bel et bien les rendre parmi les régions les plus fréquentées par les touristes soit locales ou internationales

En terme de structure d’accueil la région comptait 89 établissements classés dans 43 se trouvent à Errachidia et 29 à Zagoura à titre de l’année 2012 selon les chiffres délivrés par le ministère du Tourisme et de l’Artisanat, 2013. Ainsi les potentialités naturelles de la région à savoir vu qu’il se situe entre deux chaines montagnardes à savoir le grand et l’antiatlas , aussi les dunes et les oasis rendent de la région Drâa-Tafillalt une région attractive des touristes locaux et internationaux.

Selon le journal marocain l’économiste la vision 2020 du tourisme a consacré quelque 459 millions de DH d’investissement pour la région Draâ-Tafilalet. Cette enveloppe sera prise en charge par l’État, les collectivités territoriales et le privé. Elle financera la promotion de la destination à travers des projets d’envergure tels l’aménagement d’un golf sec, la valorisation des Kssours et Kasaba, la construction de villages de vacances et d’un cinéma ressorts, la création de liaisons aériennes directes et la promotion d’Errachidia, Erfoud, et Ouarzazate.. Ce que nous remarquons c’est l’absence de la société civile dans ce processus de valorisation du tourisme dans la région Draâ-Tafilalt, ainsi ce processus sera entièrement dédié au secteur touristique de masse, sans prendre vraiment en considération les problèmes naturels et écologiques dont souffre la région.

Lesdites initiatives peuvent certes porter une valeur ajoutée au secteur touristique dans la région Draâ-Tafilalt, mais ces stratégies ne prenants pas vraiment en compte la fragilité du système écologique oasien, vu qu’elles visent à émerger un tourisme de masse dont les préoccupations environnementales et écologiques ne sont pas suffisamment considérées.

Le tourisme durable : vers une image de marque de la région Draâ-Tafilalt

Selon la définition de l’OMT en 2001 « le tourisme durable est un tourisme qui devrait satisfaire les besoins actuels des touristes et des régions d’accueil tout en protégeant et en améliorant les perspectives pour l’avenir. Il est vu comme menant à la gestion des de toutes les ressources de telle sorte que les besoins économiques, sociaux et esthétiques puissent être satisfaits tout en maintenant l’intégrité culturelle, les processus écologiques essentiels, la diversité biologique, et les systèmes vivants. »

D’où le tourisme durable est avant tous un engagement en faveur des régions d’accueil en principe, il s’agit bel et bien d’un engagement durable qui devrait répondre aux besoins économiques et sociaux de la population d’accueil tout en prenant en compte leurs contraintes culturelles, éthiques et naturelles.

Le tourisme durable s’avère un alternatif au tourisme de la masse dont l’objectif n’est malheureusement que la réalisation ne d’un profit sont prendre vraiment en considération les effets et les dommages écologiques et sociaux qui se produisent.

Concernant la région Draâ-Tafilalt comme nous avons déjà cité, l’activité touristique prend un élan important ces dernières décennies et le nombre des hôtels et des maisons d’hôte est en croissances tant dans le milieu urbain que dans le milieu rural, il s’agit d’un tourisme de la masse qui venait de s’implanter dans la région, représentant un refuge pour plusieurs jeunes diplômés ne trouvant pas d’emploi.

Certes le secteur touristique résout relativement le problème du chômage dans la région, mais il ne respecte pas souvent les spécificités culturelles et écologiques d’une région encore qualifiée de région « réservée » dont le système écologique est fragile marquées par la rareté des ressources en eau et les problèmes de désertifications.

La mise en place d’un tourisme durable dans la région de Drâa-Tafilalt nécessite vraiment une stratégie adoptée aux spécificités naturelles et culturelles de celle-ci, qui prend en compte les problèmes écologiques causés par le tourisme de masse en premier lieu, ainsi les effets des changements climatiques à savoir la rareté des ressources en eau, la désertification et l’ensablement, dont le tourisme de masse à du mal à prendre en considération.

Ainsi, la mise en place d’un tourisme durable dans la région nécessite la mise en valeur de son patrimoine écologique et culturel, une telle valorisation passe toujours par les efforts de toutes les parties prenantes à savoir : la société civile, les communes territoriales, les institutions et la population dans le cadre d’une démocratie participative qui permettra aux partis concernés de se mettre d’accord sur le modèle touristique durable convenable à ces régions.

On ne peut pas mettre en place un tourisme durable dans la région de Draâ Tafilalet sans utiliser l’approche territoriale qui dépasse l’idée que le territoire est un espace qui englobe un ensemble de ressources naturelles et humaines, à un construit basé sur les savoirs faire et les compétences, les relations extérieures, la gouvernance et la démocratie, l’image et la perception, les ressources physiques et humaines, l’activité et emplois et culture et identité dont le tourisme durable devrait être un reflet de tous ces éléments qui compose le territoire de la région Drâa Tafilalet pour qu’il représente une vraie image de marque de ce territoire qui le rend de plus en plus attractif.

Le tourisme durable sera une occasion pour la région de Draâ-Tafilalt de sortir de l’ombre en valorisant son patrimoine écologique et culturel, en incluant la population de la région dans ce processus de mise en place d’un secteur qui contribuera à la richesse de la région tout en s’engageant à respecter les trois piliers du développement durable à savoir : le pilier économique, le pilier social et le pilier environnementale, ainsi la mise en place d’un tourisme durable dans la région sera une occasion pour exploiter durablement les spécificités naturelles et culturelles qui caractérisent la région de Draâ-Tafilalt, en bref ça va aider à construire « une image » de marque spécifiant ce territoire.

SOURCE WEB Par Atbir

Les tags en relation

 

Les articles en relation

Risma : Du bon cru malgré la crise

Risma : Du bon cru malgré la crise

Malgré une conjoncture touristique titubante, Risma semble avoir tiré son épingle du jeu en 2016, avec une embellie durant les premiers mois de 2017, avec la...

La lente décrépitude d’Essaouira

La lente décrépitude d’Essaouira

Depuis plusieurs années, la ville est au centre d’un projet destructeur favorisant la médiocrité et semant la confusion “Une visite Royale». Une dol�...

Au pays des sans-emploi

Au pays des sans-emploi

Que pourrions-nous faire grâce aux industries du tourisme Marocain ? A la grisaille actuelle du ciel marocain, s’ajoute un autre coup de grisou. Celui-là...