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Réchauffement climatique Un satellite pour cerner la végétation mondiale lancé le 1er août

Réchauffement climatique Un satellite pour cerner la végétation mondiale lancé le 1er août

Le satellite sera lancé depuis Kourou en Guyane par une fusée Vega le 1er août à 22 h 58 heure de Kourou (2 h 58 GMT, le 2 août) et les premières données sont attendues pour le 17 août.

Un satellite dénommé Venus sera lancé le 1er août à 720 km au-dessus de la Terre. Le but est de comprendre la croissance de la végétation, mais aussi l'impact des évènements extrêmes et du changement climatique sur les écosystèmes naturels et sur l'agriculture.

Une première. Un nouvel outil de mesure du réchauffement de la planète voit le jour. Dénommé Venus, ce premier satellite d'observation de la végétation prendra début août ses quartiers à 720 km au-dessus de la Terre. «Venus est dédié au suivi de la végétation et va permettre de mieux comprendre les cycles de la végétation, leurs dynamiques et surtout l'impact du changement climatique», a déclaré Jean-Yves Le Gall, président du Centre français d'études spatiales (Cnes) cité par AFP. Le micro-satellite photographiera tous les deux jours 110 sites sélectionnés répartis sur tout le globe et ce pendant deux ans et demi, comme les forêts amazoniennes, les prairies d'Auvergne en France et les sols gelés de Sibérie. «On a cherché à échantillonner la plupart des écosystèmes terrestres. On a des sites dans les tropiques, sur des zones agricoles, des zones de savanes, de forêts tropicales, un site au-delà du cercle polaire», explique l'ingénieur du Cnes, Gérard Dedieu. Les photos, d'une résolution de 5,3 mètres (chaque pixel de l'image représente 5,3 mètres de terrain) et d'une largeur de 27 km, permettront de suivre l'évolution de la végétation, des cultures et de quantifier les stocks de carbone en fonction de la maturation de la végétation et les flux d'eau. Elles fourniront également des éléments sur les changements d'occupation des sols et de couverture neigeuse. Le but est de comprendre la croissance de la végétation, mais aussi l'impact des évènements extrêmes et du changement climatique sur les écosystèmes naturels et sur l'agriculture. «Une des composantes de l'évolution des stocks de carbone la moins connue concerne les sols.

Or, des flux énormes de carbone sont échangés chaque année entre la surface de la Terre et l'atmosphère», souligne Gérard Dedieu. La végétation capte du carbone par la photosynthèse et l'incorpore dans les matières organiques. C'est ainsi que les forêts sont des «puits» de carbone qui, comme les océans, stockent une partie du dioxyde de carbone émis par les activités humaines (production et consommation d'énergies fossiles, pratiques agricoles, déforestation…). Mais la végétation en rejette aussi, directement en respirant et indirectement par la décomposition des feuilles, racines et débris au sol. À partir des observations faites sur ces 110 sites, les chercheurs vont bâtir des modèles reproduisant ce qui se passe pour ensuite intégrer cette composante «végétation» dans des modèles climatiques plus globaux et affiner les projections climatiques. Venus va également fournir des informations sur l'agriculture dans l'optique d'accroître la production afin de répondre à l'augmentation de la population. Plus localement, il enverra également des données sur le transport de sédiments dans les estuaires, sur la biodiversité marine et terrestre ou sur l'enneigement et les glaciers. «Avec un passage tous les deux jours, Venus va permettre de mesurer l'écoulement des glaciers», note Gérard Dedieu.

Venus rejoint d'autres satellites dédiés à la surveillance du climat. Sur les 50 variables climatiques essentielles à la compréhension du climat, 26 sont observées depuis l'espace (niveau des océans, émissions des différents gaz...). Après deux ans et demi de mission, Venus changera d'orbite pour se placer à 410 km de la terre et effectuer une mission test d'un an sur la propulsion électrique. Le satellite sera lancé depuis Kourou en Guyane

par une fusée Vega le 1er août à 22 h 58 heure de Kourou (2 h 58 GMT, le 2 août) et les premières données sont attendues pour le 17 août.

Le 23  Juillet 2017    

SOURCE WEB Par Le Matin

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