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La contestation sociale et les manifestations, vues par le ministre de l’Intérieur

La contestation sociale et les manifestations, vues par le ministre de l’Intérieur

Abdelouafi Laftit était hier à la manœuvre, au parlement. Il devait répondre aux questions de divers partis de la majorité concernant les manifestations et leur traitement par ses services. Il a été dans son rôle, défendant l’Etat de droit et aussi « ses » forces de l’ordre.

Et Laftit d’égrener ses chiffres pour bien monter que le Maroc est bel et bien un Etat de droit respectueux des droits de l’Homme, comme si cela se mesurait en termes de manifestations, et quoique n’importe quel attroupement de gens un peu énervés peut être considéré comme manifestation sur la voie publique. Enfin… Ainsi donc, aux dires du ministre de l’Intérieur,  et au titre de la seule année 2016, environ 14.400 manifestations ont été organisées en toute liberté sur la voie publique, soit une moyenne de 39 manifestations par jour. Durant le premier semestre de l’année en cours, les autorités ont interagi positivement avec l’organisation de 9.581 manifestations, soit 50 manifestations par jour.

Mais puisque tout va bien dans le meilleur des mondes, pourquoi alors Laftit a-t-il, selon la MAP, « fait part de la compréhension du gouvernement quant aux préoccupations des députés dans le domaine des droits de l’Homme, soulignant que les autorités publiques veillent à interagir positivement avec le droit des citoyens aux manifestations pacifiques à condition de respecter la loi ».

Et puis, il y a mieux que se féliciter que des centaines de manifestations aient lieu dans le calme… C’est de se demander pourquoi elles ont eu lieu !???

Par ailleurs, Abdelouafi Laftit est revenu sur cette fameuse (mini) manifestation du 8 juillet devant le parlement. Là, il semblerait qu’il y ait désaccord profond… Pour le ministre, l’action de contestation n’a pas été déclarée, ce qui est juste… Il ajoute que les téléphones et les caméras n’ont pas bien montré les choses, car les manifestants s’en sont pris physiquement et verbalement aux forces de l’ordre, ce qui est là aussi vrai. Il y a même eu de la simulation, ce qui est toujours exact. Mais les forces de l’ordre, pour faire respecter l’ordre, ne doivent pas donner de coups de pieds, ni gifler, ni frapper des hommes (et des femmes) à terre, pas plus qu’elles ne doivent s’acharner sur un journaliste.

C’est cela un Etat de droit, et pour l’instaurer, réellement, effectivement, il faut que les manifestants sachent manifester, et non engager l’épreuve de force, et il faut également que les forces de l’ordre sachent disperser, sans verser dans la vulgarité des années passées ou de responsables actuels dépassés.

On verra alors ce qui arrivera ce jeudi 20 juillet à al Hoceima, où la marche prévue a été interdite…

Le 19 Juillet 2017

SOURCE WEB Par panorapost

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