Les pays en développement, principaux moteurs de la croissance mondiale en 2017

Les Nations unies plaident pour un environnement économique international propice au développement durable
Le produit mondial brut devrait augmenter de 2,7% en 2017 et de 2,9% en 2018, a annoncé l’Organisation des Nations unies (ONU). Ce qui représente une légère baisse par rapport aux prévisions du mois de mai dernier, ont indiqué les Nations unies dans un récent rapport intitulé « Situation et perspectives de l'économie mondiale 2017 ».
En dépit de la reprise annoncée, les Nations unies restent prudentes quant à l’évolution de l’économie mondiale qui ne serait pas encore, selon elle, sortie de sa période de lente croissance, caractérisée par des investissements limités, un commerce en berne et une croissance atone de la productivité.
« Cette modeste reprise constitue davantage une stabilisation économique plutôt qu’une reprise vigoureuse et soutenue de la demande mondiale. La légère augmentation de la croissance du Produit intérieur brut (PIB) prévue pour les économies développées en 2017 est largement déterminée par la fin du cycle de déstockage aux Etats-Unis et par des politiques de soutien additionnelles au Japon », expliquent les experts de l’ONU.
Après deux années consécutives de décroissance, les économies en transition devraient connaître une croissance de 1,4 % en 2017, alors que celle des pays exportateurs de matières premières devrait s’accélérer légèrement du fait de la stabilisation des prix de ces produits et de la réduction des pressions inflationnistes, antérieurement provoquées par les fortes dépréciations des taux de change.
Selon le rapport, les pays en développement continuent d'être les principaux moteurs de la croissance mondiale, avec une contribution de plus de 60% à la croissance du produit mondial brut pour la période 2016-2018.
Grâce à une demande intérieure forte et à des politiques macroéconomiques favorables, l’Asie de l’Est et l’Asie du Sud continueront de croître plus rapidement que les autres régions, peut-on lire.
A propos des pays développés, l’ONU note qu’ils devraient connaître une légère amélioration de la croissance en 2017, malgré le faible niveau d'investissements et les incertitudes en matière de politique générale.
En ce qui concerne la croissance du PIB des pays les moins avancés (PMA), elle devrait demeurer largement en deçà du seuil de 7% fixé dans les objectifs de développement durable. Elle devrait passer d’environ 4,5% en 2016 à 5,2% et 5,5% en 2017 et 2018, respectivement.
L’ONU avertit toutefois que ces perspectives restent sujettes à d’importantes incertitudes et à des risques de baisse qui pourraient compromettre l’accélération modérée de la croissance actuellement projetée.
Quoi qu’il en soit, l’ONU estime que les faibles investissements sont à la base du ralentissement de la croissance mondiale. « La croissance des investissements s’est considérablement ralentie dans plusieurs des grandes économies développées et en développement, ainsi que dans de nombreuses économies en transition », a-t-elle constaté.
Cette situation a mené au ralentissement de la croissance de la productivité dans la plupart des économies développées et dans de nombreux pays en développement et en transition.
Dans ce rapport, il ressort aussi que la diminution de la croissance du commerce mondial a été à la fois un facteur contributif et un symptôme du ralentissement économique mondial. Selon l’organisation, le volume du commerce mondial n’a augmenté que de 1,2% en 2016, le troisième taux le plus bas au cours des 30 dernières années.
« Les facteurs cycliques - tels que la composition de la demande mondiale et le climat d’incertitude accrue - continuent de freiner la croissance du commerce mondial. De plus, un certain nombre de changements structurels, qui avaient favorisé l’expansion rapide du commerce mondial dans les années 1990 et 2000, ont commencé à décliner, auxquels s’est ajouté le ralentissement de la libéralisation des échanges », a-t-elle constaté.
A noter que l’économie mondiale n’a progressé que de 2,2% en 2016. Ce qui représente le taux de croissance le plus faible depuis la Grande Récession de 2009, ont commenté les Nations unies.
Le 20 Janvier 2017
SOURCE WEB Par Libération
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