COP22 : La SMIT appelle à une coopération renforcée entre les pays d’Afrique
La première édition du Forum international Smart Tourism Africa, organisé par la SMIT aura été d’envergure internationale. La thématique de la conférence, labellisée par le comité COP22, a constitué une opportunité rare pour débattre autour de la durabilité, symbole de compétitivité des destinations émergentes, d’accès aux marchés émetteurs et de consolidation des performances économiques du produit touristique, ainsi que d’attraction des capitaux vers les produits durables et de gestion des contraintes des changements climatiques.
Le Maroc qui fait du choix de la durabilité une option incontournable dans le développement des infrastructures touristiques, représente le modèle à suivre. L’occasion pour la SMIT d’en valoriser le bien-fondé.
Cette initiative qui convie les communautés de l’innovation, du Tourisme et de l’investissement à un moment inédit de partage, avait le mérite de poser les premières pierres à l’édifice d’une politique de développement touristique inclusive et durable de nos territoires.
« La tenue de notre Forum en marge des travaux de la 22ème conférence des parties (COP) de la convention-cadre des nations unies sur les changements climatiques, qui se veut faire entendre la voix de l’Afrique, symbolise la volonté de notre pays à valoriser et à fructifier avec intelligence les opportunités du continent afin de répondre à une demande de produits spécifiques que l’ingénierie touristique s’emploie avec engagement et abnégation à faire valoir », avait déclaré Imad Barrakad, Président de la SMIT.
La conférence a été une opportunité inédite pour relancer la conversation mondiale autour de l’investissement touristique durable et inclusif, en vue de créer à ce titre un moment fort de convergence de tous les acteurs africains et régionaux impliqués dans cette thématique.
Le forum a également constitué un événement pour promouvoir les partenariats sud-sud et mettre en avant des solutions concrètes pour renforcer la contribution du tourisme à la réalisation des objectifs de développement durable.
« Notre ambition est de faire briller la vocation africaine de notre pays et fédérer l’ensemble des acteurs pour un rayonnement plus fort du Maroc en tant que hub d’investissement touristique. Ce Forum est une convenance pour enrichir le débat autour des tendances observées en matière d’investissement à l’aune d’une contrainte, le changement climatique, et d’une opportunité, la digitalisation », avait déclaré le président de la SMIT.
Les intervenants du panel avaient, aussi, attiré l’attention sur l’urgence à accélérer la cadence pour être au rendez-vous du digital. Face, en effet, à la multiplicité des canaux numériques et leurs usages qui connaissent une forte montée en puissance auprès des clients finaux comme des entreprises, les panelistes ont tous annoncé qu’il était urgent d’opérer (gouvernement, destinations et entreprises !!!) au changement dans leurs business model, des changements opérationnels, technologiques qui pourraient toucher toute la chaîne de valeurs. Motivée par l’évolution de la demande des consommateurs, « les changements technologiques et l’évolution de la concurrence, la transformation digitale est imminente et les entreprises doivent s’y adapter, en conduisant le changement. L’entreprise dans son sens large doit prendre conscience d’un fait que si elle ne transforme pas sa façon de faire du business, elle mourra », devait déclarer, pour sa part, Lacina Koné, conseiller du Président Ouattara
Le Président de la SMIT avait longuement détaillé les bienfaits du digital sur la communication touristique entre les pays africains, en soulignant que «le soutien de notre continent à mettre en œuvre des stratégies de développement durable des SMART destinations touristiques à travers un appui au financement et un transfert de « know-how » serait un pari à gagner. Le digital compte aujourd’hui parmi les impératifs stratégiques importants dans l’ensemble des secteurs comme dans l’ensemble des fonctions. Il est clair que le succès de toute stratégie de développement ne peut être garanti sans appel aux Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Ces TIC et plus particulièrement internet et les moyens d’y accéder doit être mis à profit à différents stades de développement du produit (pilotage -E-Fonds-, valorisation du patrimoine matériel et immatériel à travers la mise en place d’une plate-forme d’information touristique (en modes interactif et Push), e-learning, accès équitable aux opportunités, tableau de bord pour les décideurs, réclamations, etc.). Plus tard, le numérique permettra de valoriser les différentes initiatives et être une vitrine de commercialisation et de promotion worldwide des offres touristiques ».
Le moment était, en fait, solennel et mettait en lumière les différentes expériences des pays africains représentés dans le domaine du tourisme, tel le ministre du Tourisme de la Gambie qui, faisant référence à son pays où le tourisme est un secteur clé de la vie économique, il a déclaré : « La Gambie est un pays fragile, la rivière souffre des effets de changements climatiques. Nous souhaitons dialoguer avec ces communautés rurales pour leur permettre une auto-régulation et leur offrir une activité professionnelle, source de revenus. La Malaisie a gagné le prix de l’OMT. Nous souhaitons nous inspirer de ce modèle proche de celui de la Gambie pour développer notre tourisme durable », a ainsi affirmé Benjamin Roberts.
Pour Anne Hidalgo, Maire de Paris, bien impliquée dans les causes environnementales, l’heure est à la revalorisation des missions et engagements envers le climat. « Je m’oppose au cartel du diesel », l’Afrique est en effet « le continent stratégique de ce siècle, son développement doit se faire avec les énergies renouvelables, elle doit tourner le dos aux vieux modèles fossiles, le tourisme étant un secteur à haut potentiel d’accélération de la transition énergétique. J’agis en ce sens au sein de l’Association Internationale des maires francophones et comme présidente du C40 des plus grandes métropoles mondiales. J’y invite les grandes villes d’Afrique, avec notamment la présidente du Réseau des femmes élues locales d’Afrique».
Alors que pour Brice Lalonde, Conseiller auprès de Global Compact France, « le Maroc est un grand chantier en termes de lutte contre le changement climatique : il a lancé un programme solaire impressionnant et est très attentif à l’agriculture notamment. Cela intéresse les entreprises, les grosses mais aussi les start-up, que le Maroc veut mobiliser. Nous avons d’ailleurs lancé une coordination France-Maroc «Entreprises COP22» pour développer les échanges et les coopérations sur le continent africain dans cette perspective. Mais plus globalement, nous essayons avec le Global Compact France notamment de mobiliser au-delà de la COP22».
Le 14 Novembre 2016
SOURCE WEB Par Tourisme Et Gastronomie
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