Ce qu'il faut savoir sur l'implantation de Paris Dauphine au Maroc

Paris Dauphine arrive au Maroc. Après Tunis, Londres et Madrid, l'université française spécialisée en sciences de gestion et de l'organisation s'installe à Casablanca et ouvre les portes d'un campus de formation continue, au Technopark.
L'établissement, qui est "l'aboutissement de beaucoup d'années de réflexion" propose sept masters professionnels "dans des domaines variés qui s'adressent à des adultes en activité, mais aussi aux jeunes diplômés", a fait savoir son président Laurent Batsch, lors d'une conférence de presse tenue mardi au Technopark.
Selon lui, l'école qui est publique en France a le statut d'un établissement privé au Maroc "parce que c'est la loi du pays". Celui-ci délivrera le "même diplôme qu'à Paris", qui a été agréé par le ministère marocain de l'Enseignement.
Aujourd'hui, Paris Dauphine peut compter sur quelques 280 conventions de partenariat académique dans le monde, 20 doubles diplômes internationaux et 15 programmes délocalisés à l'étranger. Avec cette extension à Casablanca, l'école veut "conforter sa logique d'ancrage durable sur le continent africain".
Ouverture sur l'Afrique subsaharienne
"Les liens avec Casablanca et le Maroc sont très anciens et très forts. On a beaucoup d'étudiants qui viennent du Maroc, y compris des doctorants, et beaucoup qui reviennent ensuite ici et qui deviennent des universitaires", confie au HuffPost Maroc Laurent Batsch.
"Le Maroc est un pays très dynamique économiquement, qui connaît une belle croissance et qui est très ouvert sur l'Afrique subsaharienne. Il est assez logique qu'une université française ne passe pas à côté des opportunités de développement. Cela veut aussi dire que la demande d'éducation de la population marocaine ne va faire que s'amplifier", a-t-il ajouté.
Avant de venir au Maroc, Paris Dauphine a réalisé "une véritable étude de marchés" et rencontré les autorités locales et institutionnelles.
Entre 70.000 et 90.000 dirhams
Les sept masters, qui réunissent chacun 20 étudiants en moyenne, vont des "principes et pratiques de la finance islamique", à "l'ingénierie financière", en passant par le "système d'information de l'entreprise étendue" ou encore le "conseil en gestion de patrimoine".
Celui de la finance islamique a déjà démarré ses cours en avril dernier. Trois masters seront lancés d'ici janvier 2017 et les trois autres seront ouverts à la prochaine rentrée.
Pour ce qui est des frais d'inscription, ils sont compris entre 70.000 et 90.000 dirhams l'année. Les critères de sélection sont "les mêmes qu'à Paris". "On vérifie les connaissances et les bases à travers un entretien direct avec le candidat, on s'assure ensuite que celui-ci ne s'est pas trompé en choisissant notre école", explique le président.
Appel aux mécènes
Selon Laurent Batsch, le capital de l'école au Maroc "ne dépasse pas les 600.000 dirhams. Il n'y a pas de recettes cachées. C'est financé par cette mise de fonds initiale et ensuite par les droits d'inscription. Nous n'avons pas de ressources d'aucune sorte, d'aucun Etat et d'aucun mécène, mais nous sommes preneurs", souligne-t-il.
Outre le président de Paris Dauphine, son vice-président chargé également des affaires internationales, Arnaud Raynouard, avait fait le déplacement à Casablanca pour l'assister au lancement officiel de l'établissement au Maroc. Parmi les invités présents à la conférence de presse se trouvait notamment Karim Hajji, directeur général de la Bourse de Casablanca.
Selon lui, "le lancement de ce programme à Casablanca est le témoignage de l'intérêt que Dauphine porte au marché marocain de l'éducation. Cela va permettre d'étendre l'offre de Dauphine à d'autres secteurs et d'approfondir finalement le système éducatif marocain au niveau master. Le master en finance participative a d'ailleurs déjà eu beaucoup de succès", estime-t-il.
Le 19 Octobre 2016
SOURCE WEB Par Huff Post Maghreb
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