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Zéro mica: Superviser les alternatives

Zéro mica: Superviser les alternatives

Si la campagne « zéro mica » n’a pas été bien accompagnée par la plupart des citoyens marocains, ce n’est pas uniquement pour mauvais augure. On a attendu un peu de temps pour en connaître quelques retombées sur notre société.
Il est vrai que, du point de vue environnemental et écologique, il était impératif de casser avec « laâjaja kahla », comme disent les Marocains, et qu’il est temps de prendre d’autres habitudes, en phase avec ce Maroc nouveau en cours de construction et de restructuration. Toujours est-il que ce revirement devrait être suivi par d’autres. Un petit micro-trottoir donne une petite idée de ce que pensent les citoyens et citoyennes ou plutôt de leurs doléances. Les épiciers parlent d’alternatives, en termes financiers, et trouvent les sachets en papier à 80 dhs le kilo fort onéreux. Sachant que certaines boulangeries les vendent à 1dh ou 1 dh 50 le sachet (en papier), ce qui n’est pas du tout normal, nombre de citoyens escomptent qu’elles seront poursuivies en justice.
Non seulement pour ces sacs vendus au prix fort, mais aussi pour un autre fait, encore plus répréhensible. Certaines boulangeries ne produisent qu’une petite quantité de pains et baguettes à la farine standard au prix fixé par l’Etat, et une beaucoup plus grande quantité de petits pains à un prix forcément plus cher. Ce qui fait que, une fois midi passé, les citoyens se retrouvent quotidiennement confrontés à ce genre d’arnaqueurs.
Pour ce qui est des centres commerciaux, ils proposent des sachets en tissu à 1 dh ou 1 dh 50 centimes ou les grands sachets mica à multiples usages pour plus de 5 dhs. Le comble, ce sont les boutiques. Avant, il y avait des magasins qui mettaient l’article dans des sacs en tissu. Actuellement, on vous propose le sac payant ou bien vous prenez l’article et vous vous débrouillez pour l’emballer. Imaginez comment le client devra se débrouiller s’il effectue de grands achats
Par ailleurs, dans pas très longtemps, il y aura des pestilences dans l’air… Les mauvaises odeurs se sentiront de partout, faute de sachets en mica qui manquent de plus en plus dans les maisons pour emballer les ordures. Si les ordures étaient mis dans les sachets avant d’être évacués dans les bennes et qu’on n’a pas encore la culture des sacs poubelles, qui coûtent d’ailleurs assez cher pour le commun des mortels, il est devenu impératif de diminuer leur prix, quitte à en distribuer gratuitement dans les quartiers pauvres, comme lors de l’Aïd El Kébir.

Le 08 Août 2016
SOURCE WEB Par L’opinion

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