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Marche de Rabat: les quatre leçons à tirer

Marche de Rabat: les quatre leçons à tirer

Au lendemain de la forte mobilisation des Marocains à Rabat pour réaffirmer la marocanité du Sahara et rejeter par avance toute tentative de porter atteinte à l’intégrité territoriale du royaume, quatre leçons peuvent être d’ores et déjà tirées:

1-Un peuple mobilisé. Il aura fallu 24 heures pour que près d’un Marocain sur 10 réponde à l’invitation des partis politiques, des syndicats et des ONG marocains de manifester dans la capitale contre les surprenants propos du secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-moon.

Début mars en visite à Alger et à Tindouf, il a utilisé le mot «occupation» pour qualifier la présence marocaine  au Sahara et s’est rendu à Bir Lahlou, no man’s land situé à l’est du mur de défense militaire marocain et à l’ouest de la frontière maroco-algérienne, conduit par des  séparatistes du Polisario.

Dimanche 13 mars à Rabat, la mobilisation des Marocains n’était pas feinte ou sur-jouée. On marchait au coude-à-coude au centre-ville de Rabat. Toute la nuit et jusqu’aux premières heures de dimanche, des centaines d’autobus et de taxis, des dizaines de trains et plusieurs avions ont transporté des Marocains en provenance d’Oujda, de Fès, de Dakhla ou de Laâyoune.

Lorsque dans les rues de Rabat dimanche, on voyait ces jeunes étudiants venus de Fès ou de Tanger pour manifester, ces hommes venus de Laâyoune et ces groupes venus de Marrakech, de Ouarzazate, de Guelmime ou d’Errachidia, on comprenait au moins de deux choses :

- Que les Marocains souhaitaient exprimer leur soutien au Roi et au gouvernement pour la politique et crier leur indignation face à des Nations-Unies qui voudraient entrer dans un jeu diplomatique visant à attenter à la souveraineté du pays et à son intégrité territoriale. 

On a pu lire ici ou là sur les réseaux sociaux que «les gens qui ont manifesté dimanche ne connaissaient peut-être même pas Ban Ki-moon». Heureusement que Wikipédia, Google et les médias existent.

On a pu aussi lire des équations établissant un rapport entre nombre de manifestants et d’autocars et voulant ainsi démentir les chiffres avancés. Vraiment? Le nord de Rabat près du Bou Regreg et le sud de Rabat près de Témara ont dû être transformés en immenses aires de stationnement pour autocars, minibus et taxis, les trains ont roulé toute la nuit et les avions ont volé entre Dakhla et Rabat, Laâyoune et Rabat, Agadir et Rabat.

La charmante Loubna Abidar a demandé au gouvernement «de mieux travailler sa diplomatie, au lieu de défendre le Sahara en faisant danser les gens devant le Parlement». Mais, chère Loubna, la marche de dimanche dernier était aussi une petite fête à l’ambiance de kermesse.

2-Un Sahara intégré. La marche de Rabat avec ses centaines de manifestants venus de Dakhla, Laâyoune, Guelmime et d’ailleurs dans les provinces du sud, a démontré une fois de plus que les habitants du Sahara, et dire autre chose constitue une atteinte à la dignité de la très grande majorité d’entre eux, ont tout simplement, il y a 40 ans rejoint la mère-patrie marocaine.

Hamdi Ould Rachid est Marocain, Hassan Derham est Marocain, M. Ghailan vice-président de la chambre des pêches de la Méditerranée est marocain, etc, etc, etc.

Outre cet aspect humain et politique très important, il y a le côté économique et social. De ce point de vue, Laâyoune n’a rien à envier aux autres villes du pays; ce serait presque l’inverse parfois.

La ville est extrêmement bien tenue, les investissements économiques et en formation prennent leur vitesse de croisière, l’industrie du phosphate a été restructurée et modernisée, la pêche se développe, ainsi que l’agriculture.

Dans les rues de la ville, jeunes femmes et jeunes hommes s’y promènent comme dans n’importe quelle ville du pays, la sécurité est assurée et l’aéroport de Laâyoune dessert quasi-quotidiennement Casablanca, Dakhla et Las Palmas.

3-Un Roi, un gouvernement et un peuple. La troisième leçon à tirer de la marche de Rabat, un immense atout politique pour le pays dans la conjoncture régionale actuelle, est que le Roi, le gouvernement et le peuple sont très proches sur l’essentiel.

Cette convergence n’est ni un unanimisme béat, ni un choix forcé. C’est un choix dicté par la raison et le respect que le Roi porte à son peuple et que le peuple porte à son Roi.

Et quand un premier ministre ou un ministre des Affaires étrangères prend la parole sur un sujet important comme celui du Sahara, les Marocains comprennent vite.

D’autant plus vite qu’ils commencent à trouver que les positions politiques de Madrid hier et d’Alger et des Nations-Unies aujourd’hui ressemblent fortement à une forme de harcèlement politique, à du blocage et du sabotage.

4-Un bel héritage. La dernière leçon à tirer découle des trois précédentes et notamment de la dernière.

Le Maroc de 2016 évolue et change. Il est sur une trajectoire pour se développer et assurer sa sécurité et celle de ses amis et partenaires.

Depuis 2011, les manifestations du 20 Février, la nouvelle Constitution, les élections de novembre 2011 et l’expérience de l’exercice du pouvoir par les gouvernements Benkirane, ainsi que l’expérience de l’exercice de l’opposition par le PAM notamment, les Marocains ont beaucoup appris.

Ils ont notamment appris à mieux faire la distinction entre ce qui est important et ce qui l’est moins. A la limite aujourd’hui, au vu de la situation du Maroc, des liens extrêmement forts liant la monarchie et le peuple et du rapport des forces, le Maroc n’a plus rien à discuter avec quiconque au sujet du Sahara.

Le Maroc met en place des plans de développement pour son industrie, son agriculture, ses énergies renouvelables et ses régions et c’est ce qui compte.

Cette semaine pendant que les Marocains convergeaient vers Rabat, le Roi préparait son départ pour Moscou.

Les deux évènements ont coïncidé, mais ils sont liés. La Russie est un  membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et quand Moscou parle, Alger l’écoute.

Le Maroc d’aujourd’hui est un pays serein, qui travaille et qui avance. Les Marocains sont à nouveau face à leur destin et à chacun d’y apporter sa contribution. Et il n’y en a pas de petite.

Le Roi règne, le gouvernement gouverne, l’administration administre, les chefs d’entreprises investissent et produisent et les citoyens travaillent et s’engagent dans les affaires de la cité.

Le 14 Mars 2016
SOURCE WEB Par Médias 24

 

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