Canicule au Maroc : triple impact sur l’agriculture, l’eau et l’énergie

Le Maroc est confronté à une vague de chaleur exceptionnelle en intensité et en précocité, impactant simultanément l’agriculture, la gestion de l’eau et l’énergie. Cet épisode caniculaire met en évidence l’interdépendance des secteurs clés de l’économie nationale et souligne l’urgence d’une réponse systémique face aux dérèglements climatiques.
Dans le secteur agricole, les effets se font déjà sentir : réorganisation des horaires pour protéger les ouvriers, stress physiologique accru sur les cultures dû à la chaleur, à la sécheresse et à la salinité des sols. Résultat : avortement des fleurs, fruits de plus petit calibre, éclatement des récoltes et pertes importantes dans les productions maraîchères comme la tomate ou le melon.
La pression sur les ressources en eau s’intensifie. Malgré les pluies printanières, les barrages restent à des niveaux critiques. L’évaporation accélérée par la chaleur rend les efforts d’irrigation peu efficaces, obligeant les exploitants à recourir à un pompage énergivore. Les autorités doivent arbitrer entre les besoins agricoles, l’eau potable et l’industrie.
Le réseau électrique, lui aussi, est fortement sollicité. Le 19 juin 2025, une consommation record a été enregistrée, tirée par la climatisation, les systèmes de pompage et les besoins des industries du froid, impactant directement les coûts de production, notamment dans l’agro-industrie.
Face à ces tensions, experts et opérateurs appellent à une accélération des stratégies d’adaptation intégrées : généralisation de l’irrigation goutte-à-goutte, dessalement de l’eau de mer, planification agricole, diversification énergétique et gestion intelligente de la demande.
Le 03/07/2025
Source web par : leseco
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