Nouveau classement hôtelier au Maroc dès 2024
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Seuls quatre événements sur dix-huit ont généré un vrai surcroît d’arrivées. Dans les autres cas, les flux touristiques ont été simplement déplacés dans le temps : les visiteurs sont venus pendant l’événement, mais au détriment de ceux qui seraient venus à une autre période de l’année. Résultat : une fréquentation concentrée mais pas nécessairement supérieure à celle d’une année classique. C’est dans ce contexte que s’inscrit la réforme du classement hôtelier au Maroc. En renforçant les standards de qualité, en clarifiant l’offre et en encadrant les formes d’hébergement émergentes, elle cherche à poser les bases d’une attractivité pérenne. Car au-delà de l’effet vitrine de 2030, ce sont la constance, la fiabilité et l’expérience vécue qui fidélisent les clientèles et inscrivent un pays dans la durée.
Le Maroc adopte un nouveau classement hôtelier qui unifie les règles pour tous les types d’hébergements touristiques : hôtels, riads, maisons d’hôtes, kasbahs, etc. Cette réforme du secteur hôtelier, officialisée par cinq arrêtés publiés au Bulletin Officiel, vise à harmoniser les standards avec les normes internationales, en mettant en place une grille de notation modernisée, des audits qualité, et une meilleure lisibilité de l’offre touristique pour les voyageurs internationaux.
L’introduction de visites mystères par des auditeurs spécialisés, avec une grille d’évaluation de jusqu’à 800 critères, repositionne la qualité de service au cœur du nouveau système de classement. Ce classement ne sera plus permanent : les établissements hôteliers seront réévalués tous les 5 à 7 ans. Une période de transition de 24 mois est prévue pour faciliter l’adaptation des professionnels du tourisme, notamment les petites structures.
La réforme entend aussi encadrer les hébergements alternatifs comme les bivouacs, l’accueil chez l’habitant, ou encore les hébergements insolites (cabanes, conteneurs), avec l’objectif d’intégrer ces acteurs à l’économie formelle. L’apparition du concept des Résidences Immobilières Adossées (RIA), associées à des hôtels de luxe, illustre cette montée en gamme.
Nidal Lahlou, vice-président de la Fédération Nationale de l’Industrie Hôtelière (FNIH), estime que cette modernisation du secteur touristique contribuera à la réussite de la Coupe du Monde 2030. Mais il insiste aussi sur l’importance de mesures d’accompagnement, de formation, et d’investissements pour que cette réforme bénéficie à toute la filière hôtelière marocaine.
Le 20/06/2025
Source web par : lopinion
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