Polémique sur l’AMDH : Appels à sa Dissolution après ses Déclarations

La récente déclaration d’Aziz Ghali, président de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), opposant la marocanité du Sahara, a suscité une vive controverse. Cette prise de position, éloignée des principes fondamentaux de la défense des droits humains, a déclenché une vague de critiques émanant de la société civile, des organisations de droits de l’Homme et de diverses personnalités politiques marocaines.
Selon plusieurs observateurs, l’AMDH semble s’éloigner de sa vocation initiale pour agir comme une structure à vocation politique. Cette situation alimente les appels à sa dissolution pour violation de la Constitution marocaine, qui interdit toute atteinte à l’intégrité territoriale du Royaume.
Une vague d’indignation nationale
Le quotidien Assabah, dans son édition du 18 décembre, rapporte que de nombreux articles et messages ont été adressés aux autorités marocaines, réclamant des mesures judiciaires contre l’AMDH. Les propos d’Aziz Ghali sont perçus comme une atteinte à la cause nationale, en l’occurrence l’unité territoriale du Maroc.
Cette polémique a également mis en lumière les financements étrangers reçus par l’AMDH. Certains fonds proviendraient d’organisations européennes ayant des liens indirects avec les services de renseignement algériens, ce qui alimente les soupçons sur ses véritables intentions.
Un héritage idéologique dépassé
Les déclarations du président de l’AMDH sont qualifiées par Assabah de « nostalgie des idéologies des années 1970 », inspirées par les régimes militaires de Boumediene en Algérie et Kadhafi en Libye. Ces doctrines, jadis véhiculées sous prétexte de défendre des « causes justes », ont favorisé des régimes autoritaires et violentés.
Aujourd’hui, ces idéologies semblent reprises par Said Chengriha, chef de l’état-major de l’armée algérienne. Toutefois, le régime militaire algérien est de plus en plus isolé et pourrait suivre le sort de régimes similaires, selon l’analyse du journal.
Une association marquée par des influences politiques
Depuis sa création en 1979, l’AMDH a souvent été associée à des idéologies politiques. Fondée par des membres de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), elle a été influencée par des divisions internes et a progressivement été dominée par des militants de l’extrême gauche, notamment d’Annahj Eddimocrati.
Cette orientation idéologique a influencé les positions de l’association, notamment sur la question du Sahara marocain. En soutenant des figures controversées comme les auteurs des crimes de Gdim Izik, l’AMDH a renforcé l’idée qu’elle agit davantage comme une organisation politique que comme un défenseur impartial des droits humains.
Des appels à une séparation claire entre politique et droits humains
La controverse actuelle ravive le débat sur la nécessité de séparer l’action politique des organisations de défense des droits humains. Certains appellent à tirer les leçons des expériences passées et à garantir que ces structures respectent leur mission initiale, sans interférer dans les questions constitutionnelles et d’intégrité nationale.
Le 18/12/2024
Rédaction de lanouvelletribune
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