Des pluies abondantes en mai, annonçant un été caniculaire ?

Des pluies abondantes et orageuses en plein printemps, le mois de mai s’annonce tumultueux. Une situation inquiétante, selon les dires des spécialistes, augurant d’un été caniculaire et des fluctuations de mercure qui jouent aux montagnes russes. Depuis des années, les experts s’alarment d’un avenir climatique incertain. Qu’en est il de la descente aux enfers ?
Depuis quelques jours, le soleil brillant a cédé place aux nuages et aux pluies. Déclarées, ces précipitations dérangent les spécialistes, car selon eux, ces pluies ouvrent la porte à de nombreux dérèglements climatiques et annoncent un été caniculaire.
Pour en savoir plus, Hespress FR a approché Mustapha Benramel, expert en environnement et président de l’Association des Phares Écologiques pour le Développement et le Climat, qui nous a confirmé la délicatesse de la situation.
“ Nous traversons une période où les signes de déséquilibre climatique sont plus évidents que jamais. Les récentes pluies abondantes qui s’abattent sur le Maroc ne sont pas le soulagement tant espéré de la pression climatique, mais plutôt un sombre présage d’un chamboulement climatique imminent”, s’alarme le spécialiste.
Pour déceler les abysses de ce dérèglement, il suffit d’observer les fluctuations climatiques, indique notre intervenant, ajoutant que “ ces pluies tardives et insuffisantes ne sont pas convenables pour sauver la saison agricole. En ce plein cœur du printemps, nous sommes témoins de températures erratiques, avec des montagnes russes de chaleur en journée et des chutes de mercure la nuit. Ces extrêmes climatiques annoncent un été caniculaire qui pourrait bien dépasser tous les records précédents ”.
“ Ce que nous vivons aujourd’hui n’est que le prélude des conséquences du changement climatique que le Maroc subit depuis des années. Et malheureusement, la situation ne fait qu’empirer. Les saisons perdent peu à peu leurs caractéristiques distinctes, laissant présager des dérèglements climatiques inévitables”, déplore l’expert.
En ce sens, il affirme: “ En tant que spécialiste, je vous annonce que des temps difficiles nous attendent. L’année dernière, nous avons frôlé les 50 degrés Celsius, et cette année, il est fort probable que nous dépassons ce record sinistre. Mais la véritable victime de cette crise climatique est l’agriculture, balayée par les tempêtes des années passées ”.
Les statistiques à l’appui, notre interlocuteur avance que “ la saison agricole souffre. Confronté au stress hydrique malgré les pluies tardives, le Maroc, assoiffé de ressources, ne peut plus tolérer de telles fluctuations sans conséquences désastreuses”.
Cela dit, conclut le président de l’association des phares écologiques pour le développement et le climat, “ si les autorités compétentes ne prennent pas des mesures immédiates, un avenir incertain, voire cauchemardesque, attend nos concitoyens. Il est impératif que toutes les parties prenantes prennent les précautions nécessaires dès maintenant. Nous devons revoir nos politiques industrielles et les adapter à la réalité climatique actuelle pour garantir un développement durable”.
Source web par : hespress
Les tags en relation
Les articles en relation

Potentiel solaire du Sahel : Vers une révolution énergétique durable
Face aux défis croissants du changement climatique et de la dépendance aux combustibles fossiles, le Sahel dispose d’un atout stratégique majeur : un poten...

Hajj 2024 : Une Vague de Chaleur Mortelle Fait Plus de 550 Victimes
Des diplomates arabes ont annoncé mardi que plus de 550 pèlerins, en majorité égyptiens, sont décédés durant le hajj en raison des températures extrême...

Tsuneo Kurokawa: «Le Maroc et le Japon ont surmonté la distance géographique qui les sépare»
Entretien avec Tsuneo Kurokawa, ambassadeur du Japon au Maroc Le Maroc, avec sa stabilité politique, son attractivité économique, son positionnement géog...

Un Signal Alarmant : l'AMOC, Vital pour le Climat, se Rapproche d'un Point Critique
Des chercheurs ont repéré un indicateur inquiétant suggérant que l'AMOC, un courant océanique crucial pour le climat, approche rapidement d'un seui...

Brexit : Londres rassure Rabat
La sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne n’aura "aucun impact sur les liens économiques avec le Maroc". C’est ce qu’a déclaré l’ambassadeur ...

Maroc-Israël : L’urgence d’un accord de libre-échange
Israël et le Maroc devraient immédiatement entamer des négociations en vue d’un accord de libre-échange, souligne l’Abraham Accords Peace Institute dans...

Le Maroc sort aujourd’hui sur les marchés internationaux
Le Maroc lance ce 01 mars son emprunt à l’international. Une émission en dollar sur des maturités de 5 et 10 ans. Le Maroc lance aujourd'hui son eur...

Dominique Strauss-Kahn lance un vaste projet hôtelier au Maroc
Dominique Strauss-Kahn (DSK), ex-directeur général du Fonds monétaire international (FMI), également ancien ministre français de l’Économie, des finance...

Mohamed Sadiki souligne le rôle du Maroc dans la préservation des biosphères lors de la conféren
Agadir – Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, a mis en lumière, lundi à Ag...

Tourisme marocain: stagnation des arrivées en 2015
Le directeur général de l’ONMT a révélé ce lundi 4 janvier que les chiffres des arrivées touristiques en provenance de l’étranger avaient enregistré...

COP16 Biodiversité : Chiffres Clés et Enjeux Mondiaux pour Préserver les Écosystèmes face aux D
Les experts sont formels : la biodiversité, des sols aux océans, est menacée par l’activité humaine, qui doit impérativement se "réconcilier avec la nat...

COP27 : des revues scientifiques et médicales lancent un appel à l’aide climatique pour l’Afri
Les auteurs dénoncent la promesse non tenue par la communauté internationale de fournir 100 milliards de dollars par an aux pays en développement. Vous po...