Pour la douzième année consécutive, le seuil redouté a été surpassé !

Il est désormais officiel que le réchauffement planétaire a dépassé le seuil redouté de +1,5 °C pendant une période de 12 mois, suscitant des préoccupations en raison des conséquences potentiellement irréversibles. Cette limite à ne pas dépasser avait été établie par l'Accord de Paris en 2015.
Le mois de janvier 2024 s'achève avec un nouveau record, confirmant une tendance alarmante. Jamais dans l'histoire des relevés météorologiques un mois de janvier n'avait enregistré des températures mondiales aussi élevées. En comparaison avec la moyenne 1991-2020, l'écart atteint +0,7 °C, mais par rapport à l'ère préindustrielle, la différence s'élève à +1,66 °C. Sur la période de février 2023 à janvier 2024, l'écart par rapport à la moyenne 1850-1900 est de 1,52 °C, dépassant légèrement le seuil fixé par l'Accord de Paris.
L'Europe se distingue comme l'une des régions les plus touchées par cette anormalité thermique au cours de la dernière année. Les températures ont été, en moyenne, +0,85 °C au-dessus de la moyenne 1991-2020 pour l'ensemble du continent, se classant juste derrière le record de 2020 (+1,19 °C comparé à la même moyenne). D'autres régions fortement impactées incluent l'est du Canada, l'ouest de l'Asie, l'Amérique du Sud, l'Afrique et l'Antarctique. Cependant, certaines zones rares ont enregistré des températures inférieures à la moyenne, telles que certaines parties de l'Australie, de l'Antarctique, le nord-ouest de l'Inde et l'ouest des États-Unis.
Depuis les années 1970, la température moyenne mondiale augmente à un rythme moyen de 0,2 °C tous les 10 ans, soulignant une tendance préoccupante.
Au cours de l'année 2023, le phénomène El Niño s'est ajouté au réchauffement dû aux gaz à effet de serre. Bien qu'il faiblisse depuis janvier, les océans continuent à accumuler de la chaleur, maintenant la trajectoire rapide du réchauffement planétaire. La température moyenne de surface des océans a atteint 20,97 °C en janvier, un record pour ce mois. Depuis le 31 janvier, cette température a dépassé les 21 °C, dépassant ainsi le précédent record absolu en août 2023. Les eaux côtières de l'Europe, de l'Arctique, de l'Antarctique et du nord du Pacifique présentent des écarts spectaculaires à la moyenne, avec une chaleur particulièrement remarquable dans l'Atlantique nord.
Les projections pour l'année 2024 sont alarmantes. Les émissions de gaz à effet de serre continuent d'augmenter à l'échelle mondiale, et le potentiel réchauffant d'El Niño reste élevé un an après son apparition (soit pendant l'été prochain). Selon les premières estimations, la température planétaire devrait continuer à augmenter, atteignant environ +1,6 °C de réchauffement.
Le 12 /02/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
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