COP29 à Bakou : un accord sur 300 milliards de dollars critiqué pour son manque d'ambition face à l'urgence climatique

Lors de la COP29 à Bakou, les pays développés se sont engagés à augmenter leurs financements climatiques en faveur des pays en développement, atteignant 300 milliards de dollars par an d'ici 2035. Toutefois, cet accord, adopté dans une ambiance tendue, a suscité de vives critiques pour son manque d'ambition et son retard face à l'urgence climatique.
Des promesses jugées insuffisantes
Malgré l'annonce d'une augmentation des fonds destinés à l'adaptation et à la transition énergétique, les pays du Sud, représentés notamment par le Kényan Ali Mohamed et l'Indienne Chandni Raina, ont dénoncé une aide « dérisoire » et « trop tardive ». De leur côté, les petites îles insulaires ont exprimé leur frustration face à l’incapacité des pays riches à répondre à leurs besoins urgents.
L'Occident défend un "pas important"
Les pays occidentaux, à l'image des États-Unis et de l'Union européenne, ont salué un accord qu'ils considèrent comme historique. Le président Joe Biden et Ursula von der Leyen ont présenté cet engagement comme une étape clé pour financer la transition énergétique et réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cependant, des voix critiques, dont celle de la ministre française Agnès Pannier-Runacher, regrettent un texte en deçà des attentes et des besoins.
Une COP sous tension
La gestion de la COP29 par l’Azerbaïdjan a été largement critiquée. Harcèlement de militants, arrestations, et tensions diplomatiques ont marqué cette conférence, déjà alourdie par l’absence de consensus sur des points clés comme la sortie des énergies fossiles. Les délégués de nombreux pays en développement ont quitté les négociations, dénonçant un processus injuste et opaque.
Un contexte climatique alarmant
Cette COP29 se tient dans une année 2024 annoncée comme la plus chaude jamais enregistrée, neuf ans après l'Accord de Paris. Malgré les engagements pris, la consommation mondiale de pétrole, de gaz et de charbon continue de croître, laissant planer des doutes sur la capacité de la communauté internationale à limiter le réchauffement à 1,5°C.
Des perspectives mitigées
L'accord de Bakou est perçu par beaucoup comme une opportunité manquée. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé à respecter les engagements pris, tout en reconnaissant leur insuffisance. À un an de la COP30 au Brésil, l’urgence d’actions climatiques ambitieuses reste plus que jamais une priorité.
Le 26/11/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
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