Stress hydrique : le Bouregreg quasiment à sec
Conséquence du déficit pluviométrique qui frappe le Maroc depuis deux ans, les différents bassins hydrauliques enregistrent une baisse spectaculaire de leurs réserves en eau. Celui du Bouregreg n’est pas épargné. Une revue de presse d’Al Akhbar.
Le spectre de la sècheresse menace de grands fleuves du Maroc et à leur tête l’oued Bouregreg, impactant les zones environnantes, confrontées à un assèchement alarmant. Les différents bassins hydrauliques du royaume connaissent une situation critique en raison de la faiblesse des précipitations, rapporte Al Akhbar du week-end (13 et 14 janvier).
L’Agence du bassin hydraulique du Bouregreg et de la Chaouia a enregistré durant la dernière période une baisse importante du débit de l’un des plus grands fleuves du Maroc à cause de l’épuisement de nombreuses sources qui l’alimentaient. Ainsi, l’enregistrement d’un déficit hydrique de 52% par rapport à l’année dernière a fortement impacté les réserves en eau des barrages.
C’est ainsi que le barrage de Tamesna, qui alimente en eau potable le centre d’El Gara et de Ben Ahmed, a enregistré un déficit de 50% tandis que le barrage de Sidi Mohammed ben Abdallah, qui fournit 70% des besoins de la zone côtière allant de Salé au grand Casablanca, a enregistré un déficit de 94%.
La sphère d’influence de l’Agence du bassin hydraulique du Bouregreg et de la Chaouia s’étend sur plus de 20.000 km2, soit près de 3% du territoire national. Elle couvre le bassin du Bouregreg, le bassin des oueds côtiers et le plateau de la Chaouia, soit sur une étendue allant de Sidi Kacem à Berrechid. Cette région abrite 8,7 millions d’habitants et atteindra selon les prévisions 13,2 millions habitants à l’horizon 2050.
Le quotidien Al Akhbar souligne que cette région concentre 68% de la production industrielle nationale. D’après l’Agence du bassin hydraulique du Bouregreg, les eaux de surface sont estimées à 869 millions m3 par an et les eaux souterraines à 86 millions m3.
Mais ces ressources en eau demeurent très limitées et leur distribution géographique déséquilibrée puisque la part d’eau par habitant et par an ne dépasse pas 109 m3. Encore faut-il préciser que ces réserves sont confrontées à d’autres contraintes comme l’exploitation excessive des nappes phréatiques et la dégradation de la qualité de l’eau en raison de la pollution domestique et industrielle.
Le 12/01/2024
Source web par : le360
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samedi 13 janvier 2024
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