Sahara marocain : la transformation de Laâyoune et Dakhla, les nouveaux pôles économiques du Royaume
En venant en aide à leurs compatriotes sinistrés d’Al Haouz, les habitants de Dakhla ou de Laâyoune ont su démontrer que leur région n’était pas seulement économiquement autonome, mais pouvait aussi leur apporter un précieux soutien. «La preuve d’une grande émancipation, économique aussi», écrit Jeune Afrique dans un article dont voici quelques extraits.
Les images, saisissantes, montrent d’impressionnants convois d’aides en tous genres, partis de Laâyoune et de Dakhla vers d’autres régions marocaines, frappées par le séisme du 8 septembre dernier.
Pour Jeune Afrique, il s’agit là d’une «inversion des rôles» dans le territoire marocain. Longtemps, il a été «implicitement admis que les provinces du Sud vivaient sous perfusion», et «que leur développement, voire leur survie» ne reposait pratiquement que sur les aides et les subventions de l’État marocain.
«En venant aujourd’hui en aide à leurs compatriotes d’Al Haouz, les habitants de Dakhla ou de Laâyoune démontrent aussi que la donne a changé, que les vieilles grilles de lecture sont aujourd’hui obsolètes. En 2023, leur région n’est pas seulement autonome économiquement. Elle peut aussi, quand le besoin s’en fait sentir, apporter son soutien», constate Jeune Afrique dans un article paru dans le numéro de ce mois d’octobre 2023.
Pour le mensuel, le PIB par habitant en est une preuve, selon les statistiques de l’année 2022, publiées au 5 septembre dernier par le Haut-Commissariat au plan (HCP).
Jeune Afrique, qui relaie ces estimations, indique que «la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab affiche un revenu annuel moyen par tête de 84.069 dirhams», «ce qui en fait la première région du pays en termes de PIB par habitant», puisqu’elle «dépasse de loin la moyenne nationale –qui est de 35.104 dirhams».
«Ces données ne sont pas le fruit du hasard, mais le résultat de la politique de développement que mène le royaume dans ses provinces du Sud, et tout particulièrement dans la région de Dakhla, depuis plus d’une vingtaine d’années», explique le mensuel.
Anciennement dénommée Villa Cisneros, ville abandonnée par les Espagnols peu après le lancement de la Marche verte, en 1975, Dakhla est désormais, souligne Jeune Afrique, «un pôle économique en devenir avec des projets colossaux, comme le mégaprojet Dakhla Atlantique qui en fera un hub économique, industriel et logistique», «tourné vers l’Afrique subsaharienne».
«Un essor économique qui confère également à Dakhla un nouveau statut politique et diplomatique… La cité balnéaire est désormais une plaque tournante de la diplomatie africaine et mondiale, avec l’ouverture de plusieurs consulats et représentations diplomatiques ces quatre dernières années», rappelle le média, qui prédit à la cité «un statut de grande métropole africaine», «au point que nombre d’observateurs internationaux qualifient déjà la perle du désert de future Dubaï de l’Afrique».
Le 03/10/2023
Source web par : le360
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