Le taux de remplissage des barrages atteint 31,2%

Réserves : Les barrages Al Massira, Ahmed Al Hanssali et Abdelmoumen affichent un niveau toujours alarmant avec un taux de remplissage inférieur à 7%. La construction de 18 nouveaux barrages portera la capacité de stockage des ressources en eau à plus de 27 milliards de mètres cubes.
Avec les épisodes de canicule et de sécheresse, le stress hydrique s’accentue de plus en plus au Maroc et les réserves en eau sont sous forte pression. Selon les dernières données de la Direction générale de l’hydraulique relevant du ministère de l’équipement et de l’eau, le taux de remplissage des barrages au niveau national est de 31,2% à la date du 11 juillet contre 29,8% au cours de la même période de l’année dernière. Le niveau des réserves des barrages s’élève à 5 milliards de m3 (5.035,7 Mm3) contre 4,8 milliards de m3 (4.803,8 Mm3) à la même date en 2022. C’est notamment le cas du deuxième plus grand barrage du Royaume, à savoir le barrage Al Massira, qui affiche actuellement un taux de remplissage de seulement 5,2% contre 4,6% il y a un an. Ce barrage dispose d’une réserve totale de 138,6 Mm3 contre 123,5 Mm3 durant la même période de l’année 2022.
Pour sa part, le barrage Abdelmoumen, l’un des plus importants de la région Souss-Massa, affiche un taux de remplissage de 6,1% contre 2,2% l’année précédente. Sa réserve actuelle est de 12 Mm3 contre 4,4 Mm3 en 2022. La situation est aussi alarmante concernant le barrage Ahmed Al Hansali dont le taux de remplissage est de 6% contre 8,7% à la même date en 2022. Concernant la situation des autres barrages, le barrage d’Al Wahda, plus grand barrage du Maroc, affiche un taux de remplissage de 52,7% contre 49,9% à la même date l’année dernière. Ses réserves actuelles sont estimées à 1,8 milliard de m3 (1857,3 Mm3). Quant au 3ème plus grand barrage, à savoir Bin El Ouidane, son taux de remplissage est de 14,5% contre 13,9% en 2022. Par ailleurs, certains barrages affichent une situation satisfaisante faisant écarter le risque de pénurie d’eau. C’est notamment le cas du barrage de Tanger-Méditerranée avec un taux de remplissage de 94,6%, Acharif Al Idrissi (94, 4%), Bouhouda (96%), Chefchaouen (94,2%), Smir (93,6%), Abou El Abbas Essabti (90,6%).
La capacité de stockage dépassera les 27 milliards de mètres cubes
Actuellement, 18 barrages sont en cours de construction. Ils permettront de porter la capacité de stockage des ressources en eau à plus de 27 milliards de mètres cubes. C’est ce qu’a indiqué, lundi à la Chambre des représentants, le ministre de l’équipement et de l’eau, Nizar Baraka. Le ministre a fait savoir que le Royaume compte actuellement 152 grands barrages et 141 petits barrages tout en signalant que des milliers de puits et de trous d’eau ont été réalisés pour extraire les eaux souterraines. Il a aussi précisé que les travaux de la tranche urgente du projet d’interconnexion des bassins hydrauliques du Sebou et du Bouregreg avec un débit de 15 m3/s sont en cours de réalisation. Dans le cadre de la politique de l’eau adoptée par le Royaume, la mobilisation des ressources en eau non conventionnelles se fait à travers des projets de dessalement de l’eau de mer, dont le plus important est celui mené dans la région de Casablanca-Settat. La réutilisation des eaux usées représente aussi l’un des axes majeurs du Plan national de l’eau, ainsi que le programme national d’assainissement liquide.
Dessalement de l’eau de mer : 12 stations avec une capacité de 179 millions de m3 par an
La capacité globale installée de 12 stations existantes de dessalement de l’eau de mer s’élève à 179 millions de m3 par an, auxquels s’ajoutent quelque 37 millions de m3 issus du dessalement des eaux saumâtres, a signalé M. Baraka. Cette capacité de production sera renforcée par 110 millions de m3 à la faveur des apports de deux stations de Safi et Jorf Lasfar réalisées par l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) en vue d’approvisionner les villes de Safi et d’El Jadida en eaux potable et industrielle, a-t-il indiqué. Selon le ministre, cette capacité se développera durant les prochaines années avec des projets en cours de lancement ou de mise en service, notamment à Sidi Ifni, Tafaya, Dakhla et Casablanca.
Plusieurs stations sont actuellement en cours de réalisation dont la plus importante est celle de Casablanca-Settat, avec une capacité de 300 millions m3/an et dont la première phase de construction se fera dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP). Les projets futurs de dessalement devraient voir le jour à travers des PPP, qui constituent, selon le ministre, un moyen efficace pour mettre à profit les compétences créatives du secteur privé dans ce domaine, développer le niveau des études et des ouvrages en la matière et s’assurer d’une offre de services et de prestations de qualité dans un cadre contractuel tout en les livrant dans les délais escomptés.
En plus des stations planifiées dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et l’irrigation (PNAEPI) 2020-2027, ces acquis seront renforcés par le lancement d’autres projets de dessalement de l’eau de mer, conformément aux Hautes orientations royales visant à porter la capacité de production à 1 milliard m3/an à l’horizon 2030. Pour rappel, le Maroc a adopté depuis les années 1970 la technique de dessalement afin d’alimenter ses provinces du Sud en eau potable. Des petites et moyennes stations ont été construites à Laâyoune, Boujdour et Tan-Tan.
SOURCE WEB PAR : aujourd’hui le Maroc
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