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Aïd Al-Adha : le bilan d’une fête à coût élevé

Aïd Al-Adha : le bilan d’une fête à coût élevé

C’est dans un contexte économique difficile, marqué par une inflation généralisée, que les Marocains ont célébré, jeudi dernier, Aïd Al-Adha. Alors qu’une immense rumeur persistait il y a quelques semaines quant à son annulation, la fête du sacrifice a bel et bien eu lieu et les Marocains ont célébré comme il se doit ce grand événement religieux, qui a nécessité une forte mobilisation. Cependant, si tout s’est passé dans les meilleures conditions pour la plupart des citoyens, certaines familles n’ont pas profité au maximum de cette joyeuse occasion.

À l’occasion de Aïd Al-Adha, un total de 6,9 millions de têtes d’ovins et de caprins destiné au sacrifice a été identifié avec un bon état sanitaire. Et, à titre exceptionnel, cette année, le gouvernement a ouvert l’importation en vue de protéger le cheptel national et assurer la stabilité des prix à la consommation, avec un appui à travers la suspension des droits de douane et de la TVA à l’importation et l’octroi d’un soutien à l’importation des ovins destinés à l’abattage à hauteur de 500 DH par tête. Un nombre important d’ovins a été ainsi importé conformément à la procédure établie, qui garantit notamment l’état sanitaire des animaux et leur qualité.

Aïd Al-Adha : des dépenses records

Aux grandes occasions, de grandes dépenses. Comme à l’accoutumée, Aïd Al-Adha demeure une période où le budget des ménages marocains augmente. Cette année encore, les Marocains ont mis la main à la poche et ont dépensé près de 18 milliards de DH (MMDH), contre 15,4 MMDH en 2019. C’est ce qui ressort de la publication du Haut-Commissariat au Plan (HCP) à ce sujet.

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La même source a donné plus de détails, indiquant que le prix moyen des animaux d’abattage est estimé, cette année, à 2.400 DH (contre 2.000 DH en 2019 et 1.840 DH en 2013). Cela, sachant que les prix de la viande ont augmenté d’environ 21% entre 2019 et 2023.

Les données indiquent également que les dépenses en viande, à l’occasion de cette fête sacrée, représentent 29% du budget annuel des ménages. Avec, en plus, une part de 32,6% de ménages appartenant aux 20% de la population la plus pauvre et de 25,5% pour ceux appartenant aux 20% de la population la plus aisée.

Gestion des déchets : le pouvoir de se mobiliser

Aïd Al-Adha c’est aussi plus de déchets que d’habitude. Chaque année, les autorités mettent en place un dispositif de propreté renforcé et rigoureux pour gérer le volume de déchets qui est généralement trois fois plus important que celui collecté dans une journée normale.

Depuis quelques années, on constate un véritable changement dans le comportement des citoyens, désormais conscients de leur responsabilité dans la gestion des déchets. Ces derniers s’engagent activement dans cette lutte pendant cette période.

Pour leur part, les communes ne ménagent aucun effort en matière de sensibilisation, en porte-à-porte, dans les médias ou même sur les réseaux sociaux. Le but étant de garantir une gestion optimale des déchets issus des célébrations. Et, parmi les nombreuses actions menées, on cite la distribution de sacs-poubelle pour le rangement des restes de moutons. Cela permet de rendre la tâche moins difficile aux agents de la propreté et à limiter les risques de propagation des infections, garantissant ainsi une bonne hygiène, en particulier en cette période de forte chaleur qui fait ressortir les mauvaises odeurs.

Quelques mauvaises surprises

Si tout s’est passé correctement pour la majorité des Marocains lors de cette fête sacrée, certains ont été touchés par une pénurie d’eau, alors que d’autres se sont contentés d’un filet d’eau au robinet.

Ce sont, en effet, les habitants de Ain El Aouda, cette ville située à seulement 20 minutes de Rabat, qui ont été concernés par cette coupure lors des célébrations de Aïd Al-Adha. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’ils font face à des perturbations d’approvisionnement en eau potable. Mais, ce qui a provoqué chez eux le sentiment de colère et de mécontentement, c’est bien cette coupure au moment où ils ont le plus besoin d’eau, surtout qu’ils n’ont pas été avertis.

Enfin, les accidents résultants de la mauvaise utilisation des couteaux lors de cette occasion, font aussi partie des mauvaises surprises. Ceux qui s’improvisent bouchers et ne font pas preuve de prudence se retrouvent finalement dans les salles des urgences, présentant des blessures, souvent très graves, dues à la mauvaise manipulation des objets tranchants intervenant dans le sacrifice.

Le 03/07/2023

Source web par : lebrief

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