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Tourisme: Le cri de détresse des professionnels à l'adresse de l'Exécutif pour sauver la saison hivernale

Tourisme: Le cri de détresse des professionnels à l'adresse de l'Exécutif pour sauver la saison hivernale

Face à la souffrance des acteurs du tourisme au Maroc, la Confédération nationale du tourisme (CNT) a publié un communiqué dans lequel elle dénonce les nouvelles mesures gouvernementales qui viennent enfoncer le secteur déjà mis à mal depuis la propagation du coronavirus.

Confronté à une avalanche d’annulations de séjours des touristes étrangers suite à la décision des autorités de suspendre les vols au départ et vers l’Allemagne, le Royaume-Uni et les Pays-Bas, la Confédération nationale du tourisme tente tant bien que mal d’appeler le gouvernement de à cesser de pousser le secteur “à une mort certaine”.

« L’industrie touristique marocaine continue de subir les conséquences désastreuses de la crise sanitaire Covid-19, et ce depuis mars 2020, soit 20 mois !”, déplore un communiqué officiel de la confédération.

En effet, la dernière décision de suspension de tous les vols en provenance et à destination de quatre marchés majeurs de la destination Maroc (Allemagne, Royaume Uni et Hollande en plus de la Russie fermée depuis plusieurs semaines), a réduit les espoirs de reprise, chez les professionnels du secteur, à néant.

Et l’annulation de l’Assemblée Générale de l’Organisation Mondiale du Tourisme à Marrakech n’a pas arrangé les choses, puisque cet événement était très attendu par les professionnels du secteur, comme un levier et une vitrine exceptionnelle sur le monde de l’industrie touristique pour la destination marocaine. Sans mentionner l’obligation du pass vaccinal qui est venue porter le coup de grâce.

Une perte d’emplois conséquente  

Contacté par Hespress FR, Hamid Bentahar, président du CRT de Marrakech, déplore une situation catastrophique forte de conséquences, notamment dans la perte d’emplois.

“Le secteur du tourisme est l’un des seuls qui continue à supporter le poids des restrictions”, lance-t-il d’emblée. “Cela fait plus de 20 mois que les professionnels du tourisme souffrent. Il y a des transporteurs touristiques et des guides qui n’ont pas travaillé depuis et des hôtels qui sont fermés ou d’autres qui sont obligés de mettre la clé sous la porte”, regrette le président du CRT.

“Il y a des milliers de personnes qui ont envie de retrouver leur travail dans ce secteur mais à chaque lueur d’espoir, il y a de nouvelles mesures. Dans le monde entier, des destinations sont entrain d’ouvrir ou sont déjà ouvertes, ce qui pousse les clients du Maroc à aller voir ailleurs”, a-t-il ajouté, prenant l’exemple de la ville de Marrakech, la plus visitée par les touristes du monde.

“Pendant ce temps, ici à Marrakech et au Maroc, il y a une situation de souffrance globale dramatique. Malgré les espoirs nourris depuis l’arrivée du nouveau gouvernement pour remettre au travail tous les acteurs du tourisme, nous nous retrouvons dans la même situation après les dernières annonces”, déclare-t-il faisant référence à l’imposition du pass vaccinal.

En effet, si Hamid Bentahar et les professionnels du tourisme se sont réjouis de l’arrivée du nouveau gouvernement marocain, celui d’Aziz Akhennouch, c’est sans compter sur les nouvelles décisions qui sont venus réduire à néant les espoirs d’une reprise. L’expert touristique affirme que malgré les revendications de la CTR, aucune réponse du gouvernement n’a encore été fournie.

“Nous n’avons toujours pas eu de réponse de la part du gouvernement afin de relancer le secteur puisque les mesures vont à l’encontre de ce que nous demandons. Nous avons d’ailleurs une rencontre prévue avec le ministère de tutelle en espérant avoir quelques bonnes nouvelles”, explique-t-il.

Absence de mesures d’accompagnement

Cependant, en l’absence de mesures d’accompagnement concrètes et immédiates, à la hauteur de l’aggravation de la situation, les professionnels craignent une difficulté grandissante à envisager l’avenir de l’industrie.

Il s’agit également d’un contrat programme 2020-2022 avait été élaboré avec le gouvernement et ses différents partenaires pour soutenir les entreprises du secteur et préserver les emplois.

“Concernant, le contrat programme 2020-2022, plusieurs mesures n’ont pas été déployées et l’indemnité forfaitaire a été arrêtée depuis le mois de juin alors que le personnel la réclame et là aussi certains professionnels sont fatigués avec plusieurs emplois menacés”, explique-t-il, en ajoutant : “Il y a des millions de familles qui vivent de ce secteur et nous n’avons pas le droit de les oublier ou de les sacrifier”.

En effet, comme le souligne notre source, le secteur du tourisme est l’un des rares secteurs qui peut aller créer des emplois dans le rural, dans les montagnes, dans les zones du désert. « Si l’on veut réduire la précarité et la pauvreté au Maroc, l’un des moyens c’est de permettre aux gens du rural de recevoir des gens et de développer des produits de l’écotourisme », précise-t-il.

« Le tourisme est une solution par rapport aux défis que se fixe le gouvernement et détient un potentiel largement inexploité notamment en termes d’emplois et d’inclusion. C’est un levier très important si l’on veut réduire les inégalités », conclut Hamid Bentahar.

Source web Par : hespress

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