L'économie britannique entre la pierre et l’enclume

Si l'économie britannique semble sortir doucement de la crise du Covid, sera-t-elle capable de se relever de sa sortie de l’Union européenne? La question est posée par Le Figaro dans son édition en ligne. Le quotidien assure que le produit intérieur brut (PIB) a enregistré un fort rebond, 4,8?%, au deuxième trimestre, après un recul de 1,6?% au premier. De quoi faire pousser des ailes au chancelier britannique qui se félicite que l’économie du Royaume-Uni, «en voie de guérison» et qui «montre de forts signes de reprise». Au point de détenir «?la plus forte croissance du G7».
Le quotidien relève toutefois que l’économie du pays est «la plus affectée du groupe par la crise, avec un manque à gagner de 4,4?% par rapport à son niveau d'activité de fin 2019». Le journal français cite parmi les signes encourageants, le dépassement du commerce avec l'Union européenne de son niveau d'avant le Brexit. De quoi présager «d'un retour à la normale après une période de frictions ayant suivi la sortie britannique du marché unique, le 1er janvier».
Le Figaro relativise, assurant que «ces données, prises isolément, peuvent être trompeuses». Il soutient qu’en comparaison aux tendances du commerce international, le Royaume-Uni est resté à la traîne. «Par rapport à la même période de 2020, les importations de l'Union européenne en provenance du Royaume-Uni ont chuté de 21% entre janvier et mai de cette année, alors qu'elles rebondissaient de 14?% en provenance du reste du monde», justifie le quotidien.
Dans le sens de l’export, ce n’est guère mieux. «Les exportations de l'UE vers le Royaume-Uni n'ont progressé que de 3?% par rapport à l'année dernière, tandis qu'elles croissaient de 13% vers le reste du monde». Le pays n’a donc pas pu profiter de la reprise du commerce mondial en raison du Brexit avec un recul de ses échanges avec l'Union européenne aux alentours de 10?%.
Dans ce contexte, il parait que le gouvernement de Boris Johnson s'est fait une raison concernant les nouveaux obstacles aux échanges de marchandises en pérennisant les mesures temporaires destinées à gérer les embouteillages de camions à sa frontière dans le Kent, près de la Manche.
Le Figaro relève que l'agroalimentaire et la chimie sont les plus affectés par la baisse des échanges avec le continent. Il parle même de pénuries de produits frais dans les supermarchés britanniques en raison d’un manque de main-d'œuvre liée à la fois au Covid et au Brexit. «Quelque 100.000 chauffeurs routiers manqueraient à l'appel pour assurer les livraisons».
Le 12/08/2021
Source web Par : le360
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