Lettre de cadrage 2021: pourquoi tout cet acharnement sur le tourisme ?
Le tourisme national subit des coups successifs ces derniers temps à cause de la COVID-19. Seulement, il vient d’accuser un coup sous la ceinture, cette fois-ci, infligé par le chef du gouvernement.
Comme à l’accoutumée, mais dans des conditions peu coutumières, et juste avant de prendre congé, momentanément, de la gestion de la chose publique, le chef de gouvernement a émis la fameuse lettre de cadrage du budget de l’année 2021. Une lettre de cadrage devant trancher de vif les multiples problèmes occasionnés par la pandémie de la Covid-19. Seulement, cette lettre de cadrage, au lieu de trancher le nœud gordien, coupe l’herbe sous les pieds de plusieurs opérateurs économiques. Une lettre de cadrage, devant en principe répondre à des impératifs associés à la pandémie, reproduit malheureusement un discours barbant.
Ainsi et depuis que le PJD tient les rênes, les dépenses publiques dans deux secteurs, en l’occurrence le tourisme et l’automobile sont devenus des quasi-péchés.

Les orientations du chef du gouvernement envers deux secteurs moteurs de l’activité économique sont en parfaite contradiction avec le programme gouvernemental et les choix stratégiques du pays. Comment discriminer ces secteurs de la dépense publique, alors que leur impact bénéfique sur l’économie nationale n’est plus à démontrer ?
Des mesures qui incarnent, en fait, le populisme qui marque toutes les actions du parti au pouvoir. Ce dernier escompte, au moyen de ces orientations, faire vibrer la concorde sensible d’une population non avisée. Il veut véhiculer le message suivant : chez ces gens là on ne mange pas monsieur, on ne boit pas monsieur, on ne voyage pas monsieur et on ne roule pas monsieur aux frais de la princesse.
Depuis que ces orientations ont élu siège dans les différentes lettres de cadrage, on n’a jamais eu droit ni à une estimation de l’impact de cette éventuelle économie sur le déficit budgétaire, ni au degré d’implication et de respect de ces orientations par les différents départements ministériels et entités publiques. Aucun gouvernement ne s’aventurera dans une telle mesure pour la simple raison que ces frais ne pèsent pas lourd dans le budget de l’État.

Pourquoi alors cette discrimination expresse et solennelle, alors que ces dépenses peuvent faire l’objet de compromis lors des opérations de discussion budgétaire et éventuellement d’arbitrage. L’insertion de telles directives dans la lettre du cadrage relève en fait de l’hypocrisie budgétaire et vise à dorer la pilule auprès de la population et lui jeter de la poudre aux yeux.
L’insertion de telles orientations dans la lettre de cadrage consacre l’esprit contradictoire du chef du gouvernement. Ainsi et alors qu’il exhorte, dans sa circulaire d’encouragement du tourisme national, les responsables publics de séjourner dans les hôtels marocains et d’y organiser réunions, formations et séminaires, il estomaque à plis d’un titre les opérateurs économiques exerçant dans les secteurs privés de la dépense publique. Apparemment, le chef de gouvernement, pour ne pas faire beaucoup de mécontents, tape toujours sur les mêmes.

Que le chef du gouvernement sache que les deux secteurs, déjà sinistrés par La Covid-19, sont dénués de danger pour les finances publiques. Le danger qui guette le budget de l’Etat est constitué par les rémunérations allouées généreusement à une partie des fonctionnaires recrutés sans compétences et qui errent dans les couloirs de l’Administration sans rendement, dans les pensions versées sans comptes à une poignée de privilégiés, dans les dotations allouées à des associations de la société civile qui mènent une guerre sans merci contre l’argent du contribuable et dans les fonds injectés dans des projets qui n’ont de pharaonique que le coût.
Sincèrement, l’acharnement, depuis des lustres, sur le secteur touristique reste un mystère pour plusieurs.
Que le chef du gouvernement sache que ce film-fleuve plein d’actions d’horreur sera, sans aucun doute, rediffusé par les opérateurs économiques surtout ceux opérant dans le secteur du tourisme, une fois dans l’isoloir, lors des prochaines élections.
Le 1 septembre 2020
Source web par : Eco actu
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vendredi 4 septembre 2020
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