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Il faut sauver le soldat… RAM !

Il faut sauver le soldat… RAM !

La RAM ne cesse de susciter la polémique et de devenir une arène où tous les commentaires, les plus fallacieux qui soient, à travers articles et post sur les réseaux sociaux. Comme s’il s’agissait de la seule compagnie aérienne à problèmes du monde. Certes, certains faits condamnables émergent de temps à autre pointant du doigt, parfois à raison souvent à tort, la compagnie nationale, du genre grève des pilotes, grève des bagagistes, perte de bagages, guiches déserts, retards de vols, etc. Et tous les arguments sont bons pour en écorner à l’excès l’image.

En somme, des nuisances qui échappent souvent au contrôle de la RAM, au moment où celle-ci ne cesse de lancer des SOS au Gouvernement pour l’adoption d’un contrat-programme susceptible de l’extraire de son état d’expectative et lui permettre de se développer selon ses ambitions africaines et internationales. A l’heure où des compagnies africaines mineures ont conquis l’Afrique grâce au soutien de leurs gouvernements.

Piégée au milieu d’une tourmente qui n’en finit pas et en attente d’un contrat-programme soumis au bon vouloir de l’Etat, la compagnie nationale fait cavalier seul, le ministère du Tourisme et du Transport Aérien étant absents des radars, même dans les cas où son soutien est plus sollicité, comme dans la grève des pilotes qui allait dégénérer si un accord in-extrémis n’a pas été conclu à la dernière minute entre le management des la RAM et le syndicat des pilotes de ligne. Courageuse, elle a même, entre temps, ouvert de nouvelles lignes mondiales.

D’aucuns s’étaient même demandé si la tutelle servait vraiment à quelque chose. Mieux, à chaque été, RAM et services ONDA sont largement dépassés. Que dit, fait ou entreprend le Ministre sur ce grave sujet aux aéroports? Rien !

Cela fait maintenant plus de 2 ans que la signature du contrat-programme proposée par la RAM traîne malgré son urgence et la perte de vitesse par rapport aux compagnies africaines concurrentes ainsi que Turkish Airlines.

Un programme très ambitieux pour devenir réellement compétitive et reconquérir un marché qui menace de lui échapper entre les doigts, si ce n’est déjà entamé : une flotte de 120 appareils, la mobilisation de 30 milliards de Dhs, ce qui est officiellement contesté par le ministre du transport aérien au même titre que par les responsables du ministère des Finances qui ne semblent pas convaincus du succès opérationnel du plan Ram ni de sa capacité à assurer le plan marketing, etc.

Ce qui pose une autre problématique : La RAM ne pourrait pas espérer obtenir de soutien sans prise en compte du tourisme et sans défense du ministère de tutelle. Point à la ligne. Le tourisme, oui, dont l’énoncé a été répété à 3 reprises dans le dernier discours de Sa Majesté à l’occasion de la Fête de la Jeunesse

Admettons que quelque chose ne tourne pas rond à la RAM, mais quand même il faut reconnaître qu’il s’agit d’un héritage amplifié par les mutations mondiales et la montée en puissance de compagnies aériennes du continent qui se sont accaparées de « chasses gardées», affaiblissant le positionnement de la RAM. C’est aussi le résultat de la nonchalance du Gouvernement à accompagner le développement de la compagnie nationale à chaque fois qu’elle est dans le pétrin. Or elle revêt, au-delà qu’elle soit transporteur, une symbolique nationale ayant connu ses années de gloire.

Faut-il sacrifier la RAM ? Se plier aux rumeurs de privatisation ou d’éventuelles nouvelles alliances ? Ou faut-il par contre la sauver tout en gardant la souveraineté du partenariat de l’Etat ? Qu’importe les scénarios, seul compte son sauvetage.

Le  28 août 2019

Source web Par premium travel news

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