Pluviométrie : La campagne agricole 2019-2020 pas si verte que ça

Le Maroc a sorti le grand jeu pour la campagne agricole 2019-2020, afin de redonner un boost à l’économie nationale. Toutefois, il semble que les choses ne sont pas près de changer, dans la mesure où la situation pluviométrique s’avère être, une fois de plus, défavorable. Cela dit, le royaume a d’autres atouts dans sa manche.
La campagne agricole 2018-2019 a bien plombé le PIB national en 2018, du fait que ce secteur est le principal contributeur au PIB du royaume. Mais il semble que la situation sera la même pour l’année en cours, malgré les nombreuses mesures entreprises pour soutenir le secteur agricole, dans le cadre de la campagne 2019-2020. Il ne s’agit pas là d’un manquement au niveau des moyens déployés, mais tout simplement des conditions météorologiques, dans la mesure où dame nature semble snober une fois de plus le royaume avec ses pluies.
En effet, le cumul pluviométrique pour la campagne 2019-2020 s’établit à 124,5 mm contre 199,5 mm pour la campagne précédente, soit une baisse de 37,6 %. Selon les données du ministère de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’Administration (MEFRA), la situation pluviométrique est jugée faible à moyenne dans les différentes régions du royaume. Dans ce sens, il est à noter que le taux de remplissage des barrages à usage agricole se voit en retrait, s’établissant à 47,6 % contre 60,2 % une année auparavant.
La situation de la campagne 2019-2020 serait donc assez similaire dans l’ensemble à celle de la campagne précédente, à l’exception des régions de Béni Mellal-Khénifra, Marrakech-Safi et de Souss-Massa.
Concernant la situation du couvert végétal, le Centre Royal de Télédétection Spatiale (CRTS), celle-ci se calquerait à quelques détails près sur celle de l’année précédente, notamment en se plaçant à un niveau moyen à faible, à l’exception des régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et de Rabat-Salé-Kénitra.
Toutefois, l’on ne perd pas la pêche, puisque les exportations du secteur ont affiché une amélioration de 3,8 % durant les 11 premiers mois de l’année 2019, soit 54,9 milliards de dirhams. Ces performances sont le résultat des réalisations au niveau de l’agriculture, sylviculture et chasse, qui ont contribué à hauteur de 8 % à ce niveau, pour un montant de 22,8 MMDH, et de l’industrie alimentaire de 0,4 % (29,8 MMDH).
Du côté de la pêche, les performances du secteur ont été positives dans l’ensemble. Les débarquements de la pêche côtière et artisanale ont progressé de 2,5 % au quatrième trimestre 2019 (T4 2019). En termes de volume, les débarquements des poissons pélagiques ont progressé de 4,9 %, 23,7 % pour les céphalopodes, 60,5 % pour les algues et 4,4 % pour les poissons blancs. Toutefois, la valeur marchande des débarquements a été marquée par un « repli » de 0,9 %, mais se maintient à un niveau positif dans l’ensemble. Ainsi la valeur des débarquements de céphalopodes a reculé de 10,1 %, alors que les autres débarquements ont été marqués par une hausse générale (+5,3 % pour les poissons pélagiques, +11,3 % pour les crustacés, +46,7 %, +1 % pour les poissons blancs).
Le BTP reprend des couleurs
Le secteur immobilier a été marqué par une certaine stagnation de l’activité durant les 3 dernières années. Situation due à l’incapacité du pouvoir d’achat des consommateurs à trouver un terrain d’entente avec les prix du marché. Cela se traduit donc par un stock d’invendus auprès des promoteurs immobiliers, qui ne peuvent pas injecter de l’argent dans de nouveaux projets. Cela dit, il semble que choses sont en train de changer, à en juger par la progression des ventes de ciments de 1,8 % au T4 2019. De plus les encours aux crédits immobiliers se sont haussés de 3,2 % à fin novembre dernier, alors que les crédits à l’habitat ont progressé de 4,3 %, alors que ceux alloués à la promotion immobilière ont baissé de 0,9 %.
Tout en restant dans le secteur secondaire, il est à noter que l’activité extractive a été marquée par une progression de 2,2 % durant les 9 premiers mois de l’année 2019. Le chiffre d’affaires issu de l’export des phosphates et dérivés s’est chiffré à 45,2 MMDH durant ladite période, en retrait de 0,8 % par rapport à la période une année auparavant. Cette baisse s’explique par le recul de 8,9 % des expéditions de phosphate roche, et un « accroissement » de 0,7 % des exportations des dérivés de phosphates. À la lumière de ces données, le volume des ventes à l’étranger s’est haussé de 9,8 %.
Les beaux jours pour le tourisme
Le Maroc a toujours la côte sur le continent en tant que destination de prédilection pour les touristes étrangers. Les arrivées ont progressé de 6,4 % à fin août dernier, soit 9,3 millions de touristes, dont 8,7 %. Dans ce sens, il est à noter que les nuitées dans les différents établissements classés du royaume ont progressé de 5,3 % durant ladite période, permettant au secteur de générer des recettes en progression de 13,3 %, dont 7,5 % rien que durant le mois de novembre.
Au niveau du trafic aérien, les aéroports du royaume ont affiché une progression de 11,8 % du nombre de voyageurs à hauteur du mois d’octobre 2019. L’aéroport Mohammed V de Casablanca a d’ailleurs célébré 10 millions de touristes en décembre dernier, lui permettant de consolider sa position de n° 1 sur le territoire national.
Le 24/01/2020
Source web Par Hespress
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