Enfin des assises de la culture, grâce à un partenariat public-privé
Cinq mois après l’élection de Neila Tazi et de Abdelkader Retnani à sa tête, la fédération des industries culturelles et créatives de la CGEM, s’apprête à organiser avec le ministère de la culture les premières assises de la culture avant la fin de l’année. Un événement qui réunira pendant quelques jours l’ensemble des acteurs publics et privés de ce secteur essentiel au développement et lui donnera, enfin, la place qu’il mérite dans l’économie du Maroc.
Enfin des assises de la culture, grâce à un partenariat public-privé Des assises pour consacrer la place de la culture dans l'économie du Maroc
Dans le cadre de la signature, mardi 9 juillet, d’une convention de partenariat entre Mohamed Laâraj, ministre de la Culture et de la Communication, et Neila Tazi, présidente de la fédération sectorielle pour favoriser l’émergence du secteur culturel, il a été décidé d’organiser des assises de la culture.
Sollicitée par Médias24, Neila Tazi nous a expliqué la nécessité d’organiser cet événement qui permettra, selon elle, d’œuvrer au développement d’un secteur jusqu’ici largement sous-estimé.
Un travail de préparation qui a démarré en 2018
Selon elle, la tenue de cet événement est prévue pour le dernier trimestre de l’année en cours.
"C’est l’aboutissement d’une dynamique de travail de partenariat qui a commencé entre le ministère et notre fédération avec des groupes de travail qui se sont penchés sur toutes les questions relatives à la culture comme la formation professionnelle, la dynamique régionale, le cadre législatif , la fiscalité, les droits d’auteurs, et bien d’autres points.
"Nous sommes en train d’effectuer un important travail de rapprochement entre secteur public et privé afin de mettre en avant les attentes des professionnels et in fine de développer l’économie de la culture.
Un levier économique longtemps ignoré
"Ces assises démontreront que la culture est un secteur économique créateur d’emplois, de valeur et de richesse et enfin de développement territorial qui mérite aussi d’avoir ses propres écosystèmes.
"Ainsi, sachant que le Maroc a de grandes ambitions touristiques, la culture est un levier essentiel pour le développement du tourisme national ou étranger d’autant plus que les études prouvent que partout dans le monde, le premier choix d’une destination est lié à son offre culturelle.
"Tous les acteurs doivent s’accorder pour mettre la culture à la place qu’elle mérite en associant à ce débat l’ensemble des départements gouvernementaux concernés pour l’inscrire dans le nouveau modèle de développement.
"Lors des discussions, il sera d’ailleurs question de territoires, de tourisme, d’éducation, de formation, et de tous les départements associés à ce secteur.
Des assises qui viennent après celles de la fiscalité
"Notre démarche s’inscrit dans les recommandations de l’avis du CESE de 2016 sur l’économie de la culture, mais aussi dans le cadre de la récente tenue des assises de la fiscalité qui s’était prononcée sur la nécessité d’inscrire des mesures incitatives pour le développement du secteur de l’industrie culturelle. C’est donc aujourd’hui, que la prise de conscience doit avoir lieu, et qu’il faut mettre en action ces leviers.
"Quand on parle d’assises, on doit être sur une dynamique stratégique avec l’idée d’un nouveau départ", explique la présidente.
Pas d’émergence industrielle sans accompagnement public
Interrogée sur les précédents Etats généraux de la culture organisés par l’association Racines qui avaient pour ambition de faire décoller ce secteur, Tazi pense que le déclic n'aura lieu que dans le cadre d’un partenariat public-privé pour pouvoir insuffler un sursaut et une mobilisation des responsables gouvernementaux et des élus.
"Pour se développer, la culture aura besoin d’une nouvelle dynamique où le secteur privé occupera une place très importante mais nécessairement avec un accompagnement et un soutien des acteurs publics.
"C’est une industrie qu’il va falloir professionnaliser en créant un marché, une offre, des métiers, et où il conviendra de considérer l’investissement comme tous les autres investissements économiques avec des accès au financement, des garanties et tous les outils pour faire émerger cette activité.
"Si beaucoup est à faire, il faut souligner que le Ministre Mohamed Laaraj et son département sont très mobilisés pour dynamiser les choses à travers un partenariat public-privé solide et consacrer la culture comme un élément essentiel de notre développement économique", conclut, optimiste, celle qui est également élue à la Chambre des Conseillers.
Le 10/07/2019
Source web Par La Vie Eco
Les tags en relation
Les articles en relation
Le parc éolien de Jbel Lahdid à Essaouira renforce la capacité énergétique renouvelable du Maro
L’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) a récemment mis en service le parc éolien de Jbel Lahdid, situé dans la province d’Es...
Expansion de la capacité de dessalement à la station de Chtouka pour répondre aux besoins en eau
La station de dessalement de l'eau de mer de Chtouka envisage d'augmenter sa capacité pour répondre à une demande croissante en eau. Cette expansion ...
Mohamed Laâraj attaque des cinéastes devant la justice
Le ministère de la Culture a déféré devant le Parquet 20 dossiers relatifs à des œuvres cinématographiques dont la production a été subventionnée par ...
Gaz naturel: Aziz Rabbah veut créer une unité flottante de stockage et de regazéification
Un appel à manifestation d’intérêt (AMI) ayant pour objectif la conception et la mise en place d’une solution maritime pour l’approvisionnement en gaz ...
Extension du réseau de gazoduc, unités de regazéification : comment le Maroc entend booster son i
Le gouvernement envisage la révision du code gazier et veut donner un nouveau souffle au secteur en développant une infrastructure moderne. Extension du rése...
Neila Tazi à la tête du Chapitre Maroc du réseau parlementaire Banque mondiale-FMI
Neila Tazi, VP de la Chambre des conseillers lors de son allocution devant le réseau parlementaire BM-FMI, le 7 novembre 2017. DR La Chambre des Conseillers...
Pr Adib: le virus va rester parmi nous au moins jusqu'à mars 2021
Le Pr Ahmded Rhassane Adib, réanimateur et très actif dans la réflexion sur la lutte anti-Covid, a présenté les principaux chiffres relatifs aux malades ho...
Bientôt un Centre culturel chinois au Maroc
La Chine oeuvrera à la présentation de programmes de qualité et ouverts au public, tandis que le Maroc mettra à disposition les facilités relatives à la c...
À Paris, le Bataclan fait salle comble pour les gnaouas d'Essaouira (PHOTOS)
"La magie d'Essaouira transposée à Paris". C'est en ces termes que Neila Tazi, fondatrice du Festival Gnaoua, s'exprime au lendemain du concert or...
Neila Tazi : « c’est un projet marocain de notoriété internationale »
J-1 pour le Festival Gnaoua et des musiques du monde d’Essaouira. Directrice et productrice du Festival, Neila Tazi nous livre ses impressions sur cet événe...
Laâraj: Le ministère de la Culture veille à la mise en œuvre des dispositions de la loi relative
Le ministre de la culture et de la communication, Mohamed Laaraj a affirmé, jeudi à Rabat, que son département veille à la mise en œuvre des dispositions d...