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Un nouveau rapport critique sur la politique culturelle au Maroc

Un nouveau rapport critique sur la politique culturelle au Maroc

7e édition du Festival du théâtre d'Oujda.  (Photo MAP)

L'institut Promotheus pour la démocratie et les droits humains a présenté, ce 12 avril, son mémorandum sur les politiques culturelles publiques au Maroc. Dépourvu de moyens, le ministère de la Culture fait du surplace.

 L'étude a été présentée ce mardi 12 avril par l'équipe de travail de l'institut Promotheus. Elle porte sur une évaluation de la politique culturelle au Maroc depuis le début du mandat du gouvernement actuel. Ce rapport se penche notamment sur la place de la culture dans la Constitution de 2011 et ses différentes déclinaisons dans les programmes gouvernementaux.

Le chercheur et analyste de l'institut Promotheus, Abderrahman Allal, a indiqué, durant la conférence de présentation du document que "le bilan d'étape présenté par le chef du gouvernement le 8 juillet 2014 était, en réalité, une sorte de réengagement, qui sous-entendait une nécessaire réévaluation des données."

D'ailleurs, l'évaluation réalisée par les chercheurs de l'institut ne s'est penché que sur le travail accompli durant le mandat de l'actuel gouvernement... et la moisson est plutôt maigre. Le rapport note à ce propos que l'usage du terme "politique culturelle" dans les textes des programmes gouvernementaux ne s'est pas concrétisé en projets tangibles, chiffrés et déterminés dans le temps.

Cette lenteur se traduit également par le retard de l'agenda législatif. Ainsi, les projets de lois concernant la protection du patrimoine culturel et naturel, le projet de loi sur le patrimoine architectural, le texte sur le patrimoine culturel immatériel et celui sur la réorganisation de l'Institut du théâtre Mohammed V, dont l'adoption a été prévue initialement entre 2012 et 2013, n'ont à ce stade pas été publiés dans le Bulletin officiel.

Concernant le budget alloué à la culture, le rapport note que les engagements du département sont trop élevés en comparaison avec le budget consacré, comme l'a déjà soulevé, à plusieurs reprises, le ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi.

Par ailleurs, les indicateurs mis en place par l'équipe de recherche montrent qu'il y a une volonté de domestication de la culture. "Il existe une politique, volontaire ou pas, de création d'un modèle culturel identitaire marocain", a souligné Abderrahman Allal, lors de la conférence de presse et de s'interroger: "Reflète-t-il l'ensemble des différences rencontrées dans la société marocaine ?"... pas si sûr.

Au final, l'institut émet un certain nombre de recommandations, parmi lesquelles: la nécessité pour le ministère de produire un rapport annuel sur l'évolution de l'état de la culture au Maroc, la création d'un observatoire national, en charge du suivi des politiques publiques en matière de promotion culturelle, la mise en place de filières universitaires spécialisées dans la gestion du champ culturel et enfin, le soutien des mouvements et dynamiques culturels naissants.

Le 14 Avril 2016
SOURCE WEB Par Médias 24

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