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CGEM: La commission Talents, Formation et Employabilité dévoile son plan d’action

CGEM: La commission Talents, Formation et Employabilité dévoile son plan d’action

Pour sa première sortie depuis sa récente création, la commission Talents, Formation et Employabilité de la CGEM a tenu, jeudi 1er novembre, une réunion plénière autour du renforcement de l’employabilité et l’éternelle question de l’adéquation formation-emploi. Avec une invitée de marque en la personne de Myriam El Khomri, ex-ministre française du Travail. Les détails.

Hamid El Othmani, président de la commission Talents, Formation et Employabilité, a également présenté au cours de cette première séance plénière, les chantiers prioritaires du plan d’action de la commission, en présence notamment des représentants de sociétés membres du bureau exécutif, dont Al Mada, Marjane, Ingelec, Lydec, Managem

Et pour la 1ere fois au sein de la CGEM selon El Othmani, une commission patronale compte dans son bureau un membre issu du monde universitaire, en la personne du doyen de l’université Hassan I.

Ce rapprochement entre la confédération patronale et le monde universitaire prend aussi une autre forme: «sur proposition de la CGEM, lors d’une réunion avec le ministre de tutelle, un nouveau poste de responsable de l’employabilité sera créé dans l’ensemble des universités du Royaume», annonce Hamid El Otmani.

La commission se fixe un objectif de recrutement de 10.000 jeunes d’ici juin 2019. Un peu trop ambitieux ? Le président de la commission tempère: «Nous ferons notre possible pour atteindre cet objectif, ou tout au moins nousnous  en rapprocherons. Notre rôle est de créer des passerelles, de "faire faire"».

Mais encore ? Comment renforcer l’employabilité pour résorber les cohortes de chômeurs, diplômés ou non ? Quels sont les acteurs concernés ? S’il déplore le déficit de coordination entre les différents départements ministériels, «où tout le monde travaille en silo», Hamid El Otmani pointe également du doigt ses pairs: «les 85.000 entreprises adhérentes à la CGEM doivent aussi prendre leurs responsabilités, recruter et prendre des stagiaires».

Un avis manifestement partagé par Myriam El Khomri, ex-ministre française du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social. Elle appelle notamment à la responsabilité des secteurs dans le renforcement de l’employabilité, par la valorisation des compétences acquises en situation de travail, et sa formalisation par une attestation de reconnaissance des compétences et des métiers, délivrée par l’entreprise et reconnue dans l’ensemble d’un secteur.

Confier la taxe professionnelle à la CDG ?

Lucide quant aux modestes moyens des TPME, le président de la commission Employabilité s’est engagé à œuvrer à l’externalisation de la taxe professionnelle à la CDG, afin que cette enveloppe serve intégralement au financement des stages et formations. «Ce qui n’est pas le cas actuellement sous l’égide de l’OFPPT, dont les services déboursent au mieux 30% de ce montant en faveur de la formation», observe El Othmani.

Dans le détail, voici les chantiers prioritaires du plan d’action de la commission Talents, Formation et Employabilité de la CGEM:

>Formation

-Développer le partenariat universités-fédérations professionnelles, pour la co-construction de l’offre de formation en adéquation avec le marché du travail.

-Contribuer à la réforme du dispositif de formation professionnelle, et renforcer le partenariat public-privé.

-Institutionnaliser et développer l’alternance, inciter les entreprises à participer à la formation.

-Accompagner les fédérations dans la mise en place des structures de formation.

>Employabilité

-Cible1 : diplômés à la recherche d’un premier emploi.

-Cible 2 : jeunes non-diplômés, à la recherche d’un premier emploi.

-Cible 3 : outplacement (reclassement professionnel).

-Création de l’observatoire des métiers.

>Talents

-Renforcer les capacités des dirigeants des TPME, en matière de gestion des talents et RH.

-Etoffer l’offre de formation en attirant les universités les plus prestigieuses dans le monde, surtout celles dont les spécialités n’existent pas au Maroc.

-S’inspirer de nouveaux concepts de formation et les démultiplier dans d’autres secteurs (exemple de l'école de coding 1337).

-Retenir les talents locaux et développer l’attractivité du marché local du travail, notamment en direction de la diaspora.

Le 02 Novembre 2018

Source web Par Médias 24

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