Le patronat propose son contrat social
L’Etat doit s’occuper des politiques sociales, de l’enseignement, la santé et la législation du travail. L’entreprise se charge du dialogue social, de l’emploi et du coût du travail.
Alors que les négociations du dialogue social vont bon train et les trois partenaires s’apprêtant à annoncer, si tout finit bien, une paix sociale de trois ans, la CGEM vient apporter son grain au moulin. Le patronat propose, en effet, un nouveau contrat social au terme duquel l’État assume pleinement ses responsabilités dans les domaines régaliens (l’éducation et la formation, la santé, la protection sociale, la politique sociale en général et la légalisation du travail) et l’entreprise se charge du reste, à savoir le dialogue social, l’emploi, la flexibilité «responsable» et le coût du travail. Selon la CGEM, il s’agit d’un nouveau contrat social pour «accompagner la dynamique du pays voulue par SM le Roi. Cela veut dire que toutes les parties prenantes doivent porter ce projet et assumer leur contribution dans un esprit constructif et de responsabilité». Pour le patronat il est clair qu’«il n’y aura pas de progrès économique sans progrès social et encore moins de progrès social sans progrès économique». Ainsi et partant du principe que l’entreprise est «le seul moteur du progrès social», il faut lui créer les conditions de cette réussite pour que «la société puisse bénéficier de l’ensemble de ce résultat».
D’une manière plus prosaïque, la CGEM préconise, pour ainsi dire, la restructuration du système d’éducation, la valorisation du capital humain par la promotion de programmes axés sur l’éducation et l’amélioration de l’aptitude à l’emploi des catégories de population touchée par la pauvreté. La CGEM estime également nécessaire l’élargissement des programmes d’alphabétisation des adultes, l’amélioration de la qualité des formations publiques et privées et la contribution de l’État à l’amélioration des services de placement.
En matière de compétitivité et de croissance économique, le patronat appelle à des réformes fiscales majeures, à l’élimination des obstacles à l’investissement privé, la lutte contre l’informel et la promotion et l’expansion des PME. De même, il est également question de promotion du dialogue et de concertation entre les partenaires sociaux, de la réforme du Code travail.
Sur le plan social, la CGEM estime nécessaire de généraliser la couverture sociale, d’augmenter les dépenses publiques de soins de santé par le gouvernement et de promouvoir des initiatives de sensibilisation à la santé. Le patronat demande, de même, une facilitation d’accès à l’eau potable et l’électricité et la restructuration des programmes d’aide destinés aux catégories sociales les plus vulnérables. Dans son contrat social, la CGEM exige l’amélioration des programmes d’assistance des personnes à besoins spécifiques, le lancement de systèmes de régime de retraite efficace afin d’améliorer leur pérennité financière ainsi qu’une politique de logement adéquate.
Le 20 Avril 2018
Source Web : La Vie Eco
Les tags en relation
Les articles en relation
#CNT_Tourisme_Maroc: A propos du CA de la CNT du 09 décembre
Le Conseil d’Administration de la CNT, tenu dans la matinée du vendredi 9 décembre au Movenpick Casablanca, aura permis aux membres présents d’assister �...
#MAROC_Tourisme_médical: la CGEM sollicite l’appui de Nasser Bourita pour sauver la destination M
Le Maroc est devenu une destination privilégiée pour des patients en provenance d’Afrique subsaharienne, principalement du Niger, de Mauritanie, de la Répu...
MAROC-Plan de relance industrielle 2021-2023: Elalamy annonce 3 chantiers
Cette nouvelle stratégie industrielle, selon le ministre, a pour objectif d’accompagner les filières industrielles et renforcer leur intégration, de démul...
Dialogue social: accord imminent, le Smig pourrait franchir le seuil des 3.000 dirhams
Le Smig sera bientôt revalorisé au Maroc et franchira la barre de 3.000 dirhams nets. C’est la principale mesure qui ressort du projet d’accord soumis hie...
Fiscalité: en attendant le nouveau gouvernement
C’est un dossier très suivi notamment par les chefs d’entreprise. Le projet de loi-cadre sur la fiscalité suit son cours normal, nous apprend La Vie Eco d...
PLF 2020 : Sept mesures pour consolider la confiance et relancer l’investissement (Benchaâboun)
Le projet de Loi de Finances 2020 contient sept mesures qui visent à consolider la confiance entre les contribuables et l’administration et à relancer l’i...
Les entreprises marocaines appelées à saisir les opportunités qu’offre l’économie verte
Mieux préserver l’environnement tout en créant les emplois et richesses associés à cette nouvelle économie Les entreprises marocaines sont appelées �...
La CNT alerte sur l’urgence d’agir
La Confédération nationale du Tourisme a mis en place une cellule de crise afin de plancher sur un diagnostic de la crise actuelle, sur les scénarios de repr...
PLF 2020 : voici les amendements que la CGEM défendra à la deuxième Chambre
La CGEM devait déposer, ce samedi 30 novembre via son groupe parlementaire, une trentaine de propositions d'amendements au PLF 2020, en discussion à la Ch...
Durabilité en Méditerranée : Le Maroc et l’Union européenne explorent les pistes de coopérati
Chakib Alj, président de la CGEM, a réitéré l’engagement du secteur privé à jouer le rôle qui est le sien pour porter et accélérer la mise en œuvre ...
La CGEM reporte sine die un webinaire consacré au marché israélien
La Confédération générale des entreprises du Maroc annonce le report de son webinaire sur les opportunités d'investissement en Israël. Prévu préa...
Investissement budgétaire : la délicate question des financements innovants
Les syndicats et les chefs d’entreprises veulent que le gouvernement se rattrape dans la Loi de finances 2020 des “oublis” de celle de 2019. Face aux beso...