La case de l’Oncle Dom : ANCV, les chèques vacances en bois... dont on fait des flûtes ! L’édito de Dominique Gobert
Et vlan ! Après cet amendement stupide qui va taxer les aides aux vacances offerts par les comités d’entreprises aux salariés (et aux retraités), voilà que les chèques vacances vont, eux-aussi coûter plus chers aux prestataires de tourisme…
Décidément, le tourisme est en train de devenir aussi la vache à lait du gouvernement.
Et pourtant, si j’en crois la fatigue de Président Macron, lequel ne doit pas payer ses vacances en « chèques vacances », chacun peut et doit pouvoir se payer un peu… de repos.
Sauf que, encore une fois, ce sont les plus démunis qui utilisent ces « aides », fournies par leurs entreprises et qui sont reconnues par quelque 200.000 prestataires de loisirs touristiques.
Mais ce « chèque vacances », émis par l’ANCV, va « coûter » plus chers aux prestataires qui l’acceptent.
En effet, sans aucune concertation, l’organisme émetteur de ces chèques a décidé d’augmenter son taux de commission de quelque 150%, passant de 1% à 2,5% dès le 1er janvier prochain !
Et du coup, qui va être une nouvelle fois pénalisé ? Devinez…

Ben, d’une part les professionnels du tourisme qui acceptent ce moyen de paiement, c’est-à-dire beaucoup d’entre vous… et, plus accessoirement, la masse de ces salariés modestes qui seront forcément contraints, soit « d'absorber » ce surcoût, soit de ne plus pouvoir bénéficier de ces avantages, lesquels, reconnaissons-le, sont quand même bien modestes !
Mais Président Macron et son ministre Le Maire n’en sont pas à leur coup d’essai, le tourisme étant le cadet de leurs soucis.
Pourtant, notre toute nouvelle Confédération des Acteurs du Tourisme avait déjà tiré la sonnette d’alarme. Hélas, et c’est bien dommage, on peut ainsi constater que nos dirigeants n’en ont strictement rien à faire.
Droit dans ses bottines, notre bon ministre Le Maire, soucieux sans doute, (lui le transfuge d’une autre formation politique), de plaire à ses nouveaux amis, comme pour la transposition de la Directive Européenne sur les voyages à forfaits ou sur la taxation des avantages vacances des CE a décidé.
Et là, pour ces professionnels qui disposent de très peu de marges (financières, bien sûr), il n’existe pas trop d’alternatives : soit augmenter leurs tarifs, soit abandonner le « chèque vacances », soit s’asseoir sur leurs (faibles, très faibles) marges.
Pour le syndicat professionnel, ex-Znav devenu Les Entreprises du Voyage, c’est une nouvelle fois un sacré coup porté à la profession, d’autant que, dans un esprit tout à fait social, le syndicat se refuse à «boycotter » ce moyen de paiement.
Effectivement, ce seraient, une nouvelle fois, les plus démunis qui « paieraient ce nouvel impôt ».
Parce que, faut quand même pas se leurrer : cette « augmentation », cette « taxation », n’est ni plus, ni moins qu’un impôt déguisé, essentiellement destiné aux plus modestes de nos salariés.
Je ne crois pas avoir entendu Mélenchon protester une seule seconde sur cette nouvelle histoire. Mais il est vrai que le tourisme et le chèque vacance ne le concernent pas beaucoup.
Tout ceci est bien triste, mais c’est ainsi !
Bonne vacances, Président Macron !
Le 1 Novembre 2018
Source web par: tourmag
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samedi 3 novembre 2018
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