Marrakech Halte à la raréfaction des ressources hydriques ! 11 golfs opérationnels et ce n’est pas fini

Substance vitale, l’eau est en passe de devenir l’enjeu des prochaines décennies, ce qui la place au centre des intérêts des pouvoirs publics. En atteste le Bilan National de l’Eau qui prône la gestion intégrée et concertée de demande, le renforcement de la sécurité hydrique et d’adaptation aux changements climatiques.
Qu’en est-il à Marrakech où les golfs prolifèrent à la grande satisfaction des touristes, notamment les golfeurs qui ont l’embarras du choix ?
Jugez-en :
Samanah Golf Club, Palm Golf Marrakech, Royal Golf Club Marrakech, Assoufid Golf Club, Amelkis Golf Club, Golf Al Maaden, Royal Palm Golf Club, Palm Golf Marrakech Ourika, Noria Golf Club et Golf Montgomerie Marrakech.
Selon un diagnostic fait par le Centre de Développement de la Région de Tensift (CDRT) sur l’état de cette région, la ville de Marrakech et sa périphérie concentrent la plupart des projets d’investissements, notamment dans les domaines du tourisme et de l’immobilier.
L’agglomération de Marrakech connaît depuis quelques années les maux des grandes villes : pollutions, embouteillages, problèmes de ramassage des ordures ménagères, habitat social sans équipements sociaux de base, etc. Cette pression est plus aiguë durant les fins de semaines et les vacances où la ville connaît beaucoup de visiteurs d’autres villes (Casablanca, Rabat, Agadir, etc.) et de touristes étrangers.
Le bilan hydraulique du bassin de Tensift est déficitaire de 100 millions de m², les ressources totales sont de l’ordre 1455 M de m3. Pour faire face à cette situation, l’eau du barrage Hassan 1er, situé dans la région de Béni Mellal, est acheminée via le canal de Rocade.
L’ONEE a affiché en 2014 un nombre d’abonnés consommateurs d’eau potable de 176249 au niveau de la région pour une production de 110844 milliers de mètres cubes.
Selon le RGPH 2014, 93% des ménages urbains de la région disposent de l’eau courante contre 54,1% pour le milieu rural. La demande en eau à usage domestique connaît une croissance soutenue à cause de l’accroissement démographique, l’extension urbaine, l’augmentation du niveau de vie et aussi en raison de l’augmentation du taux de raccordement à l’eau potable. Le secteur touristique reste un grand consommateur d’eau et la demande industrielle en eau demeure faible (autour de 3%), les principaux consommateurs étant les tanneries et l’industrie agroalimentaire. La consommation du secteur public est importante, toutefois la gestion de l’eau à usage public est en général peu rationnelle en raison notamment de l’utilisation abusive de l’eau pour l’arrosage.
L’alimentation en eau potable est particulièrement critique dans les provinces de Safi et Youssoufia à cause de l’appauvrissement des nappes phréatiques. La majorité des habitants des campagnes de ces provinces s’approvisionnent à partir d’étangs de collecte des eaux de pluie (les « metfias »).
Nous pensons que le moment est venu de mettre en application l’arsenal juridique approprié à même de valoriser l’eau et mettre les consommateurs en sécurité.
Mohamed JHIOUI
Publier le 24 mai 2018
Source web par : lopinion
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