Tourisme: un groupement marocain, français et britannique pour définir la nouvelle marque «Maroc»

L’ONMT a confié à un groupement formé d’une agence marocaine et quatre autres sociétés françaises et britanniques la réalisation de la nouvelle architecture de marque du tourisme national. Le projet ne fait cependant pas l’unanimité.
Un an après le lancement de l’appel d’offres relatif à la réalisation de la nouvelle architecture de marque du secteur touristique, les choses semblent enfin se débloquer. Selon des informations parvenues à le360, l’ONMT a opté pour un groupement mené par l’agence marocaine Boomerang et composé du cabinet français Paul Morgan, l’agence britannique Small Back Room, la société française Connivence et le cabinet d'études de marché Ipsos via son antenne marocaine.
Ce groupement a entamé début septembre une prise de contact avec les opérateurs touristiques nationaux avec comme objectif de cerner leurs attentes et leur perception du secteur du tourisme au Maroc. Une série de rencontres devrait donc avoir lieu entre les représentants du groupement, de l’ONMT en sa qualité d’initiateur de ce projet et des professionnels.
Ce chantier est particulièrement stratégique pour l’avenir du secteur, vu qu’il devrait définir une nouvelle approche de promotion du secteur, tout en tenant compte des impératifs imposés par la régionalisation avancée. Ainsi, il est prévu que chaque destination phare du royaume puisse communiquer autour de sa propre marque. C'est d'ailleurs la principale nouveauté du travail en cours qui ne s'intéresse pas à la marque Maroc dans sa globalité, mais tend à dégager une marque disctincte pour chacune des régions à fort potentiel touristique du royaume.
Le schéma actuel basé sur trois marques
Actuellement, selon l’ONMT, le système de marques repose sur une marque «Maroc» en tant que marque ombrelle forte, à laquelle sont rattachées toutes les autres destinations du pays avec des positionnements propres et différenciés. En d’autres termes, la promotion du tourisme national, notamment dans les campagnes de communication, s’appuie à la fois sur une marque «Maroc» en général, mais qui peut être scindée en trois principales sous-marques. Il y a d’abord Marrakech en tant que marque à part entière et porte-drapeau du tourisme culturel, à laquelle se greffent d’autres destinations comme Fès-Meknès, Tanger, Ouarzazate, Essaouira, Casablanca ou Rabat.
Ensuite, il y a la marque «Maroc Balnéaire» qui s’appuie sur le potentiel du royaume dans le secteur balnéaire et dont Agadir est la locomotive. Et enfin, il y a les produits thématiques comme le tourisme golfique, de bien-être et le tourisme naturel qui sont regroupés en une seule marque.
Le projet en cours devrait permettre une rupture avec les anciennes approches, en adoptant de nouveaux namings et de nouvelles identités visuelles afin de rendre la communication et la promotion du secteur du tourisme mieux adaptées aux potentialités de chaque région.
De nouvelles identités pour les régions
La mission confiée au groupement maroco-franco-britannique consiste dans un premier temps à mener les analyses nécessaires pour définir et préciser les différents positionnements marketing de la destination Maroc en général, et des destinations régionales en particulier. A ce sujet, des entretiens avec les opérateurs nationaux ont été lancés ce mois de septembre.
Cette analyse permettra ensuite de proposer des scénarii d’architecture de marque, en tenant compte des avantages et inconvénients stratégiques et financiers.
Une fois un scénario donné retenu, il s’agira ensuite d’élaborer les namings et les identités visuelles pour chacune des marques retenues ainsi qu’un modèle de gouvernance de ses marques afin d’en faire des leviers de développement touristique des régions.
Il reste maintenant à savoir à quel point les opérateurs touristiques joueront le jeu. Si une approche basée sur la concertation a toujours été réclamée par les professionnels quant il s’agit de projets pareils, il semblerait aujourd’hui que tous ne sont pas forcément convaincus par ce nouveau chantier. C’est le cas par exemple de la Fédération des agences de voyages.
Selon nos sources, cette dernière n’est pas vraiment convaincue du travail que souhaite effectuer le groupement sélectionné par l’ONMT, sachant qu’elle représente pourtant une filière clé du secteur. La principale motivation de ce refus serait que la fédération considère que le lancement de ce genre d’études ne fait pas partie des prérogatives de l’ONMT, mais plutôt du ministère de tutelle qui, lui, semble de plus en plus retranché quant il s’agit de projets aussi stratégiques, laissant la main à l'Office. La fédération s'étonne aussi que ce travail soit confiée à Ipsos, une entreprise davantage connue dans les sondages que les stratégies de développement touristique.
Le 18/09/2017
Source web par Le360
Les tags en relation
Les articles en relation

En session spéciale sur le tourisme au Parlement : Akhannouch appelle les acteurs à la mobilisatio
La Chambre des Conseillers a organisé, ce mardi 25 avril, une séance plénière consacrée aux réponses du Chef du gouvernement Aziz Akhannouch aux questions...

Tourisme : Des pistes attrayantes mais quelque peu « impraticables »
« Le tourisme occupe une place importante dans l’économie nationale, où il représentait 7% du PIB et plus de 550.000 emplois directs en 2019. Cependant, c...
Naissance de L'AMDGJB Pour le développement du Géo parc Jbel Bani
La ville de Tata a abrité, le 10 avril 2015, la 7ème édition de sa foire agricole. C’est l’occasion que choisissent les membres fondateurs de l’Associa...

Tourisme Marocain – Durabilité Touristique A la recherche du temps perdu ! Novembre 2022 !
La pandémie aura en fait beaucoup plus surpris par la prise de conscience des interdépendances financières, industrielles, économiques et mêmes culturelles...

Tourisme : Grenade, joyau andalou prisé des Marocains
Le 21 mai 2025, l’Office espagnol du tourisme à Rabat a organisé, en partenariat avec le Conseil provincial de Grenade, une soirée de promotion touristique...

La culture : un nouvel outil de croissance touristique au Maroc
Au Parlement, Mohamed Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, a présenté les grandes lignes d’une stratégie nouvelle ...

Un séminaire de l’OMT conclut à la nécessité de faire participer les populations à la transfo
Madrid (Espagne), le 14 novembre 2018 – Le séminaire international de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) sur l’innovation et la technologie au ser...

Adel El Fakir, un « marketeur » devenu patron de l’ONMT
Attendue depuis plus de six mois, la nomination du nouveau directeur de l'Office national marocain du tourisme a eu lieu aujourd’hui 21 juin en Conseil de...

Tourisme interne – Béni Mellal-Khénifra : Des richesses considérables qui attendent d’être m
Plaines, montagnes, lacs, cascades, richesses géologiques et rupestres…, la région a tout à offrir au touriste. L’arrière-pays berbère a su préserv...

Tourisme : Le grand oral de Akhannouch devant les parlementaires
Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a indiqué mardi 25 avril 2023 à Rabat, que l’exécutif parie sur le secteur touristique, à travers une politique ...

Fès, joyau du tourisme culturel au Maroc
Alors que Marrakech demeure la star incontestée du tourisme en Afrique, une nouvelle dynamique place Fès au cœur des destinations montantes au Maroc. Longtem...

Tourisme : Laâraj souligne l’importance du culturel
Le tourisme culturel est un pilier essentiel de l’offre touristique nationale et un levier important pour promouvoir le patrimoine culturel matériel et immat...