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L’Office des Changes traque les acquéreurs marocains de biens immobiliers en Espagne

L’Office des Changes traque les acquéreurs marocains de biens immobiliers en Espagne

L’Office des Changes vient de lancer une enquête pour s’assurer que les acquisitions, en hausse, de biens immobiliers en Espagne par les citoyens marocains ont été faites selon les dispositions légales en matière de change.

Ce qui était une simple rumeur vient de se confirmer. Les Marocains ont été nombreux à acquérir, dernièrement, des biens immobiliers en Espagne, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 3 août. Et de préciser que les services de la conservation foncière espagnole affirment que le nombre des nouveaux propriétaires marocains de biens immeubles a grimpé de 3,4% durant le premier semestre de l’année en cours, par rapport à la même période de l’année précédente. 

Les mêmes statistiques révèlent que ce sont les zones côtières du Sud de l'Espagne qui ont particulièrement séduit ces nouveaux propriétaires fonciers marocains. Cependant, souligne le quotidien, ce phénomène a alerté les services de l’Office des Changes qui vient de lancer une enquête pour s’assurer que ces acquisitions avaient été faites dans le respect de la réglementation en vigueur dans le domaine. L’Office des Changes, affirme le journal, a, par ailleurs, mis en place une série de garde-fous pour éviter une éventuelle fuite de devises destinées à financer des acquisitions immobilières en Espagne, ce qui serait dommageable pour l’économie nationale.

Ces procédures, précise le journal, ont été mises en place suite aux mesures d'incitation économiques décrétées par les autorités espagnoles pour relancer un secteur immobilier en pleine crise. L’Office des Changes avait alors, rappelle le quotidien, publié un communiqué précisant que chaque acquisition immobilière en Espagne devait se faire selon les normes et que la carte de séjour délivrée par les autorités espagnoles ne pouvait en aucun cas donner à son porteur la qualité de MRE, étant donné qu’il reste domicilié, du point de vue fiscal, au Maroc.    

En d’autres termes, explique le journal, ceux qui comptent sur ce document pour bénéficier des avantages accordés aux MRE en matière de change risquent de se retrouver en infraction avec la loi. D'ailleurs, note Assabah, l’Office des Changes passe en revue, actuellement, toutes les transactions enregistrées au nom de ressortissants marocains auprès des services de conservation foncière pour vérifier l'existence des autorisations nécessaires.

Une autre catégorie de citoyens est également ciblée. Il s'agit des Marocains ayant des proches résidant régulièrement en Espagne et auxquels ils font acheter des biens immobiliers qu’ils enregistrent sous leur propre nom, en tant que MRE. Le montant de la transaction est réglée en dirhams au Maroc et les proches en question se chargent d’exporter la somme en devises, avec les avantages que leur accorde l’Office des Changes.

Quoi qu'il en soit, affirme le journal, les autorités compétentes disposent de tous les moyens nécessaires pour traquer et contrôler toutes les opérations de transfert de devises, quelle que soit leur nature. Elles peuvent ainsi, grâce à des accords de coopération avec leurs partenaires dans différents pays à travers le monde, notamment en Europe, détecter toutes les opérations douteuses impliquant une exportation indue de devises.

Par ailleurs, note le journal, les Marocains sont classés en neuvième position parmi les étrangers ayant acquis récemment des biens immobiliers en Espagne. Ils devancent légèrement leurs voisins algériens.

Parmi les nombreuses incitations décrétées par l’Etat espagnol pour relancer le secteur immobilier: la possibilité, pour les étrangers ayant acheté une propriété immobilière, de disposer automatiquement d’une carte de résidence sur le territoire espagnol.

Le 02 août 2017

SOURCE WEB Par Le 360

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