Le projet de nettoyage des océans devient une réalité
Tout le monde se souvient du jeune Boyan Slat qui a présenté son projet de nettoyage des océans, la vidéo a fait le tour du web. Avec le succès de l’opération de financement participatif, qui a permis de récolter plus de 2 millions de dollars, son projet « Ocean Cleanup » est désormais bien lancé. Une expédition en cours et un projet-pilote en préparation au Japon en attestent.
« Boyan Slat : le jeune qui veut Nettoyer les Océans du Plastique » : l’info a fait le tour du monde en quelques semaines via la vidéo de présentation du projet, avec plus de deux millions de vues. Depuis, l’opération de crowdfunding (levée de fond sur internet) a récolté plus de 2 million de dollars, permettant au projet « Ocean Cleanup » d’être lancé. Une grande expédition de collecte d’information est en cours et un projet-pilote en préparation au Japon.
L’objectif principal de « Ocean Cleanup » est de développer des nouvelles technologies pour permettre le nettoyage des océans, par l’élimination et la prévention de la pollution par les matières plastiques. Dans cinq ans, l’organisation prévoit de lancer un système long de 100 km entre Hawaï et la Californie. Selon l’instigateur, grâce à ce système, il serait possible de récupérer près de la moitié du vortex de déchets du Pacifique nord (Great Pacific Garbage Patch) en seulement dix ans.
Une expédition de 30 navires en repérage sur 3.500.000 km2
La « Mega Expedition » de l’opération « Ocean Cleanup » rassemble une trentaine de bateaux partis début août d’Hawaii pour rejoindre Los Angeles. Il s’agit des concurrents de la Transpac 2015 qui venaient d’effectuer le chemin inverse pour cette grande course à la voile. A l’aller déjà, entre L.A. et Honolulu, les skippers avaient dû composer avec de nombreux macro-déchets qui constituaient des obstacles sur leur route.
Le but du partenariat entre la Transpac et « The Ocean Cleanup » est de parcourir à plusieurs dizaines de bateaux le Pacifique au sein du gyre océanique subtropical du Pacifique Nord, qui voit se développer le « continent plastique« . Derrière le bateau Ocean Starr, ils collecteront un maximum de données, pour déterminer l’ampleur de la pollution plastique dans la zone. Un préalable pour permettre de calibrer la future station de dépollution de « The Ocean Cleanup » en plein océan.
Les bateaux volontaires participent à ce qui est considéré comme l’une des plus grandes recherches sur la pollution plastique océanique entre Hawaii et la Californie. Ils vont couvrir 3.500.000 km2, et rassembler plus de mesures sur la pollution plastique en 3 semaines que pendant les 40 dernières années. Ces données serviront à évaluer la taille, la masse totale, et la distribution spatiale de la pollution plastique du vortex de déchets du Pacifique nord.
Une première installation côtière au large du japon en 2016
En parallèle, la premier dispositif côtier opérationnel mis au point par « Ocean Cleanup » sera déployé courant 2016 au large de l’île japonaise de Tsushima. D’une longueur de 2300 mètres, il s’agira de la plus longue structure flottante jamais déployée dans l’océan. Cependant, elle ne couvrira que 2% de la surface prévue pour la structure finale. Les autorités japonaises ont signé un accord le 20 Mai 2015 pour permettre la recherche et le développement de la première barrière de dépollution océanique.
Tsushima est une île située entre la Corée du Sud et le Japon, dans le détroit de Tsushima. Le courant dépose 30.000 m³ de déchets chaque année sur les côtes et le coût du nettoyage manuel revient environ à 5 Millions de dollars annuels.
Le dispositif flottant servira à intercepter les déchets avant qu’ils ne touchent les côtes. Le but sera de tester le système Ocean CleanUp dans des conditions réelles, de l’optimiser et de faire réaliser des économies dans le coût du ramassage des déchets sur l’île de Tsushima.
Les détracteurs n’ont qu’à bien se tenir
Ces essais techniques grandeur nature sont nécessaires au bon déroulement du projet de nettoyage des océans. D’autre part, ils permettent une mise au point après la publication d’articles visant à discréditer le projet « Ocean Cleanup » avant même qu’il ne soit lancé (exemple : « L’ado qui voulait laver les océans : une fausse bonne idée« , paru sur les inroks.com).
L’initiative, si ambitieuse d’un si jeune homme, ne peut que susciter des doutes. Mais Rome ne s’est pas faite en un jour. Et la mise en place de solutions innovantes pour dépolluer les océans prendra aussi du temps. Réjouissons-nous qu’au moins une personne sur terre, aussi jeune soit-elle, prenne le taureau par les cornes. La critique est facile, être responsable l’est déjà beaucoup moins.
Le 31 Octobre 2016
SOURCE WEB Par Mieux-Vivre-Autrement
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