Sucre. Le Maroc doit faire face à l’envolée des cours mondiaux
Le marché marocain dépend à 60% du raffinage du sucre brut importé. Or, l’organisation internationale du sucre vient d’alerter sur une hausse vertigineuse des cours et qui risque de s’aggraver vu les niveaux de déficit de production internationale annoncés.
Le déficit mondial de sucre prend de l’ampleur, avertit le quotidien français «Les Echos», dans son édition du 1er septembre 2016.
Dans son article, le journal cite l’Organisation internationale du sucre: «Un nouveau déficit mondial est annoncé sur 2016-2017. Il devrait être encore plus important que cette année». Résultat: «Depuis un an, le sucre a vu son cours s'envoler de plus de 90 % à New York (Ndlr sucre roux) et de plus de 55 % à Londres (sucre blanc). Il est aujourd'hui proche de ses plus hauts niveaux depuis quatre ans (…)», écrit les Echos.
«Le cours du sucre brut a dernièrement dépassé la barre des 500 dollars/t, enregistrant ainsi une hausse moyenne de 38% au mois d’août 2016 par rapport au début de cette année, même si cette fulgurante ascension s'est quelque peu essoufflée au mois de juillet», peut-on lire également dans le rapport de la Caisse de compensation publié début aout 2016.
En quoi cela touche-t-il le Maroc ?
Le chiffre de 500 dollars/t pour le sucre brut est à comparer avec le prix sortie usine du sucre, un produit réglementé et subventionné: 4.218 DH/tonne pour le granulé contre 5.008 DH/tonne pour le sucre pain, le lingot et les morceaux. Ces prix n'ont fait l'objet d'aucune révision officielle depuis 2006.
Le lien entre l’envolée des cours mondiaux et les finances du Maroc est donc clairement établi, sachant que près de 60% de la consommation nationale sont satisfaits par le raffinage du sucre brut importé.
Certes, dans son dernier rapport, la Caisse de compensation prévoit que la production nationale devra passer à 510.000 tonnes en 2016. Mais elle n’aura qu’un impact léger sur l’amélioration du taux de couverture des besoins nationaux en sucre. Ce taux a été de 43% en 2015, contre 40% en 2014.
Au titre de l’année 2015, les charges de compensation pour ce produit ont atteint 3,48 milliards de DH contre 3,42 milliards en 2014, soit une hausse de 1,74%. Elles ont atteint 2,2 milliards de DH au titre du premier semestre 2016.
Autre chiffre important: quelque 1,22 Mt de sucre ont été consommées en 2015 (dont 55% sous forme de granulé, essentiellement destiné à l’industrie agroalimentaire). A ce titre, le Maroc est considéré comme le plus grand consommateur de sucre au monde, avec une consommation annuelle par habitant estimée à 35 kg, la moyenne mondiale étant de 20 kg par habitant.
Ce sont ces chiffres là qui étaient mis en avant par le gouvernement pour justifier le projet de décompensation, mais pour des raisons politiques, voire électorales, la décision a été reportée. Le projet de décret a atterri fin janvier 2016 sur le bureau de Abdelilah Benkirane. Le chef du gouvernement a fini par juger que devant la situation sociale et la perspective des élections, il valait mieux s’abstenir.
La levée de la compensation devra donc attendre. Si le PJD est réélu, elle sera adoptée durant son prochain mandat.
Le 03 Septembre 2016
SOURCE WEB Par Médias 24
Les tags en relation
Les articles en relation
Chakib Benmoussa: le retour du Royaume à l'UA ouvre des opportunités pour la coopération Maroc-Fr
Dans une intervention lors d’un colloque organisé vendredi au siège du Sénat à Paris sous le thème "Le Maroc, marché porteur et hub eurafricain", l’am...
Casablanca fait fuir les paquebots et les croisiéristes !
La plus mauvaise note de la méditerranée, destination non recommandée, baisse de 80% de l'activité. Les taxis qui se battent comme des chiffonniers, ...
Cinq entreprises chinoises s’apprêtent à poser pied au Maroc
Dongfeng Yangtse, Haite Groupe, Hareon Solar, Linuo Paradigma sont quatre groupes industriels chinois ayant signé des accords avec des partenaires marocains la...
Don de 100 millions de dollars du Fonds saoudien en appui au financement des PME au Maroc
Le Maroc et le Fonds saoudien pour le développement (FSD) ont signé mardi à Rabat, un mémorandum d'entente portant sur l'octroi par le fonds saoudie...
Tanger en tête : La qualité de vie au Maroc à travers les yeux des citoyens
Vivre dans un environnement sûr et jouir d'une qualité de vie optimale sont des aspects cruciaux du bien-être individuel. Au Maroc, certaines villes se d...
#MAROC_Sahara_Administration_Biden: Elle continue à soutenir le processus de l'ONU
Les Etats-Unis "vont continuer à soutenir le processus onusien en vue d’une solution juste et durable au différend de longue date au Maroc", a indiqué le p...
LISTE DEFINITIVE DES PROFESSIONNELS COMPTABLES INDEPENDANTS CONFORMEMENT A L’ARTICLE 103 DE LA LOI
liste definitive des professionnels comptables independants conformement a l’article 103 de la loi 127-12 relative a l’organisation professionnelle des co...
La France dément toute brouille avec le Maroc
La France a officiellement démenti samedi les allégations de l'agence de presse algérienne (APS) sur une quelconque "brouille diplomatique" entre Paris e...
« Ce Maroc que l’on aime », le nouvel opus de ce début d’année
Première Ligne Edition vient d’éditer en ce début d’année 2019 un des plus beaux livres sur le Maroc de cette rentrée… Un livre édité en collabor...
Royaume-Uni : comment le Maroc est devenu l'un des principaux bénéficiaires du Brexit en Afrique
Le Maroc est l'un des pays ayant le plus bénéficié du Brexit sur le plan commercial, selon un média britannique. A la faveur d'un rapprochement sans...
Zlecaf : une opportunité majeure pour l'économie africaine et le rôle stratégique du Maroc
Dans un contexte mondial en mutation, l’Afrique cherche la voie du progrès à travers des chantiers majeurs comme la Zone de libre-échange continentale afri...
Le Maroc, entre paroles et actes
Le Maroc mise et ouvre ses portes aux grandes écoles françaises pour former ses élites et attirer les étudiants africains, et c'est très bien. Mais d...


mardi 6 septembre 2016
0 
















Découvrir notre région