Recherche scientifique Développement de l’esprit d'entreprendre : l'Université appelée à apporter sa pierre à l'édifice

Plusieurs panels et ateliers de formations ont été programmés dans le cadre des Journées de l’entrepreneuriat scientifiques au Maroc, tenues la semaine dernière à Casablanca.
Développement de l’esprit d'entreprendre : l'Université appelée à apporter sa pierre à l'édifice
Le développement de l’esprit de la recherche et de l’entrepreneuriat scientifique chez les étudiants est désormais l’une des principales missions que doit accomplir l’université marocaine. Outre les programmes de formation qu’elle organise durant l’année, elle doit accentuer ses efforts pour accompagner les étudiants à développer certaines compétences, notamment, l’autonomie, l’esprit de challenge et la capacité de rebondir après un échec. Ce sont là les principales idées qui ont été développées lors des Journées de l’entrepreneuriat scientifiques organisées les 13 et 14 juillet derniers à Casablanca par le laboratoire PGMB de la Faculté des sciences Aïn Chock (FSAC) en collaboration avec la présidence de l’Université Hassan II de Casablanca, le Centre national pour la recherche scientifique et technique et le Centre des dirigeants sur le thème «Le chercheur marocain du laboratoire à l’entreprise».
L’idée est de rapprocher davantage les étudiants chercheurs du monde de l’entreprise, favoriser les échanges avec les experts en la matière et stimuler l’esprit entrepreneurial chez les jeunes. «L’université marocaine a un grand rôle à jouer dans le développement de l’esprit de l’entrepreneuriat des jeunes», a souligné Abdelhakim Chafiai, vice-doyen chargé de la recherche scientifique à la FSAC lors du premier panel de l’événement dédié à la question du développement de l’esprit de l’entreprise à l’université marocaine. Et d’ajouter que dans le cadre de la loi, l’université peut mener plusieurs initiatives, notamment, créer des incubateurs d’entreprises innovants, renforcer leurs activités entrepreneuriales et détenir des participations dans des entreprises privées avec au moins 20% du capital social de l’entreprise. De ce fait, l’université doit contribuer au développement de l’entrepreneuriat au Maroc et ne pas se contenter de son rôle académique.
Sur la même longueur d’onde, Badiaa Reffass, consultante en entrepreneuriat et business développement, a essayé de délimiter «la notion de l’esprit d’entreprise qui reste actuellement très floue», en indiquant qu’«il s’agit de mettre en place un environnement favorable et propice à l’émergence d’entrepreneur». Selon l’intervenante, outre les activités para universitaires qui ont été mises en place pour instaurer cette notion au sein de l’université, des formations initiales sur l’entrepreneuriat ont été mises en place au profit des étudiants de l’université. Toutefois, «ces formations limitées dans le temps et parcellaires sont-elles suffisantes pour insuffler cet esprit d’entreprise ?» s’est-elle interrogée. Et de recommander d'avoir plutôt une interconnexion disciplinaire à l’université entre, notamment, les différentes matières et les départements en évitant qu’il y ait un cloisonnement.
Pour Abdelhafid Rerhrhaye, expert, la formation universitaire constitue une véritable opportunité pour les jeunes afin de développer certaines qualités nécessaires à la réussite dans le domaine de l’entrepreneuriat. D’ailleurs, «la première qualité que le chercheur au niveau de l’université marocaine développe est celle du doute», a fait savoir Rerhrhaye, avant d’expliquer que cette qualité doit être maintenue pour réussir dans l’entrepreneuriat puisqu’elle permet l’amélioration continue et l’adaptation d’une démarche qualité. Les étudiants marocains doivent également acquérir et développer d’autres qualités, notamment, la démarche d’écoute et de créativité qui permettent de répondre au besoin du client, le convaincre, maintenir la relation avec lui et réussir ainsi dans son projet entrepreneurial. L’intervenant n’a pas manqué d’émettre quelques recommandations, notamment s’engager dans des activités paracadémique, prendre des initiatives afin de développer cet esprit qui est d’ailleurs nécessaire pour réussir.
À noter que l’événement qui s’est étalé sur deux jours, a été marqué par l’organisation de différents panels, notamment, «Agir pour entreprendre autrement», «Quel accompagnement pour les startups ?» ainsi que des ateliers de formation.
Le 23 Juillet 2016
SOURCE WEB Par Le Matin
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